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Billet de blog 14 avril 2022

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Entre les carabistouilles de Macron et les tripatouilles de Le Pen !

Voter nul et envoyer ceux qui ont permis la présence au second tour de ce duo infernal à assumer leurs turpitudes, c’est le choix le plus moral qui s’offre à nous.

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Macron, élu par défaut en 2017, nous joue en 2022 – avec ses alliés socio-démocrates et LR – la même symphonie libérale du front républicain, pour assurer à nos oligarques de l’industrie et de la finance un pouvoir d'État au service de leurs intérêts. Après trois quinquennats de tambouille LR, socialiste et macroniste (Sarkozy, Hollande et Macron unis dans un même combat antisocial au service de la mondialisation financière), cette droite néolibérale, sous le label de la Macronie, s’apprête à gouverner à nouveau la France durant cinq ans. Macron, missionné en 2017 par le pouvoir de l’argent pour détruire – avec l’aide de l’officine américaine McKinsey & Company – les services publics des transports, de l’éducation, de la santé, et même de l’État pour les privatiser, poursuivra sa mission. Ces exigences de Bruxelles et du FMI – que les droites LR, LREM, et les sociaux-démocrates n’ont cessé de mettre en œuvre –, seront demain après l’élection de nouveau à l’ordre du jour.

Comme en 2017, l’épouvantail de l’extrême droite demeure l’argument principal de la Macronie pour assurer, avec l’appui de ses alliés naturels ou de circonstance, la victoire au président sortant. Nul doute que voter Marine Le Pen ne peut servir ni les intérêts des classes populaires, ni ceux des classes moyennes. Voter Le Pen c’est contribuer à fracturer davantage le pays et à avaliser l’idéologie raciste et haineuse de Zemmour, largement diffusée par les médias les semaines précédant l’élection. Des médias et des instituts de sondage devenus des outils électoraux au service du candidat Macron. Par les élections législatives des 12 et 19 juin, le peuple a le pouvoir de neutraliser le résultat du 24 avril prochain. La démocratie ne peut s’accommoder indéfiniment de ce charlatanisme qui consiste à chaque élection, à prendre en otage les électeurs pour faire élire par défaut un président illégitime, parce qu’élu très minoritairement. Aussi, il est difficile moralement de voter le 24 avril pour Macron ou pour Le Pen. Beaucoup choisiront l’abstention. Un autre vote peut aussi avoir une vertu citoyenne, celui de voter nul en mettant dans l’urne les bulletins Macron et Le Pen barrés ou déchirés. Cela n’entravera en rien la nécessité pour les socialistes et les communistes de devoir s’unir avec l’Union populaire pour sauver leurs sièges au parlement. Le sens donné au scrutin du premier tour par 21,95 % des votants en faveur de Jean-Luc Mélenchon, c’est d’unir les électeurs de la FI, d’EELV, du PCF, du PS, et tous ceux qui aspirent à un avenir meilleur, autour du programme de l’Union populaire pour donner à l’Assemblée nationale une majorité qui puisse mettre en échec la politique antisociale d’un vainqueur minoritaire le 24 avril. C’est aussi l’espoir de cette jeunesse qui majoritairement a voté Mélenchon. Ces électeurs ne sont pas dupes, lors de ces législatives ils ne pourront pas se satisfaire d’une union de circonstance – comme trop souvent cela a été le cas dans le passé –, mais de s’engager sur des propositions politiques et écologiques qui soient claires et sans ambiguïté, sans le sceau de la trahison.

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