Attal marchand de tapis
Un pouvoir macroniste qui n’a cessé de faire de somptueux cadeaux fiscaux aux plus riches ; qui a appauvri les classes moyennes et populaires ; et un Premier ministre qui aujourd’hui, « si la Macronie gagne les élections législatives » dit-il, souhaite et s'engage à "revaloriser les retraites du montant de l'inflation". Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Il annonce une baisse des factures d'électricité de 15 % "dès l'hiver prochain". Pourquoi pas aujourd’hui ? Il envisage "des achats groupés" de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu'à 15 %. N’a-t-il pas été ministre de l’Éducation nationale ? Il se propose de travailler à la mise en place d'une complémentaire santé "publique" à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle. Curieuse proposition de la part de ceux qui depuis qu’ils sont au pouvoir, détruisent les services publics de la santé, de l’éducation, des transports, etc… Il promet d'exonérer de frais de notaire pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété pour l’achat d'un logement jusqu'à 250 000 euros. Quid des Français des classes moyennes et populaires qui n’arrivent plus à payer leur loyer, leur facture d’eau et d’électricité, qui n'arrivent plus à se chauffer ? Il envisage d'augmenter le montant de la prime Macron versée par les entreprises à leurs salariés jusqu'à 10 000 euros. Les salariés ne demandent pas l’aumône, mais l’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation, avec un SMIC net à 1 600 euros et la revalorisation du point d’indice de la rémunération des fonctionnaires de 10 %, comme le propose le Nouveau Front populaire. Il souhaite une taxe sur les rachats d'actions qui financera un "fonds de rénovation énergétique" pour les classes "moyennes et populaires". Ne refuse-t-il pas de taxer les super profits des multinationales, et de rétablir l’impôt sur les fortunes ? Et pour faire un pas de plus vers l’extrême droite, il s’engage à procéder à l’atténuation de l’excuse de minorité pour les mineurs qui commettraient certains actes. Pourquoi ne s’occupe-t-il pas plutôt d’améliorer les conditions de vie et d’étude de notre jeunesse, notamment par la gratuité intégrale à l’école de la cantine, des fournitures et des transports scolaires, des transports périscolaires, comme le propose le Nouveau Front populaire ? Quel avenir offre la Macronie à notre jeunesse, si non celui de la guerre pour, comme l’écrivait Anatole France, « mourir pour des industriels en croyant mourir pour la patrie ».
Hollande and Co, le retour aux trahisons
La nouvelle virginité de l’ex-président Hollande – le plus impopulaire président de la Ve République – est non seulement risible, mais aussi grotesque. Quel électeur de gauche pourrait mettre un bulletin de vote pour celui qui, se pliant aux directives de Bruxelles, a trahi ses engagements électoraux et infligé au peuple : sa loi travail scélérate du 8 août 2016, dite "loi El Khomri" imposée avec le 49-3 ; la loi Macron imposée le 10 juillet 2015 avec le 49-3, permettant l’ouverture des commerces le dimanche et la nuit, et la libéralisation des transports par cars grâce à la suppression du monopole de la SNCF ; instauré la plus longue période d'état d'urgence ininterrompue en France – 20 mois – depuis la création de ce régime d'exception pendant la guerre d'Algérie, un régime liberticide qui aujourd’hui permet des assignations à résidence, des perquisitions administratives, des interdictions de cortèges, des contrôles d'identité et fouilles de bagages et de véhicules, la fermeture de lieux de réunion, etc… Qui pourrait être assez naïf, pour ne pas voir dans l’investiture de Hollande candidat du Nouveau Front populaire, l’opération commandée de ces vieux politicards, roues de secours des puissances de l’argent, pour demain trahir et saboter cette nouvelle union de la gauche, afin de préserver les intérêts des puissances financières d’une rupture avec ce vieux système, générateur d’injustice sociale, d’appauvrissement des classes moyennes et populaires, et pourvoyeur de plus-value et de richesse pour les nantis et les multinationales.
Bardella, le candidat de l’illusion
Le risque que l’extrême droite accède au pouvoir, est la conséquence de l’imposture de la droite dite républicaine et de la social-démocratie, qui en accouchant de la Macronie ont tenté de donner l’illusion d’un « nouveau monde » – sans droite, ni gauche – autrement dit sans antagonismes sociaux, dans lequel les promoteurs de la mondialisation – dont Bruxelles est une de leur succursale – pourraient faire fructifier les profits des puissances industrielles et financières, au détriment des classes sociales qui créent les richesses. L’élection et la réélection par défaut du candidat de la banque Rothschild, dans la confusion d’un Front républicain face à l’extrême droite ; la compromission de la Macronie avec les forces de droite, et ses dérives idéologique vers les thèses de l’extrême droite ; les calculs politiciens d’un monarque président mondialiste, indifférent aux intérêts du peuple et de la nation, ont conduit l’extrême droite aux portes du pouvoir. Promettant, avant la dissolution de l’Assemblée nationale, d’abroger la loi macroniste sur les retraites, et reniant aujourd’hui cet engagement pris envers les électeurs des classes populaires, le Rassemblement national se démasque et adopte la posture antisociale du parti ultra-conservateur qu’il a toujours été. Trop de trahisons ont jeté une partie de l’électorat populaire dans les bras d’une extrême droite dangereuse pour nos droits et nos libertés, mais aussi menaçante pour nos acquis sociaux, nos conditions de vie, nos services publics. L’annonce faite par le candidat de l’illusion, de privatiser l’audiovisuel public, préfigure la poursuite et l’aggravation de la politique macroniste. Face aux voix des sirènes agitant l’épouvantail « des extrêmes », appelant à une Macronie bis, ou par défaut à la victoire de l’extrême droite, il est salutaire de convaincre les électeurs de voter pour les candidats du Nouveau Front populaire, non pas par peur comme le font les oiseaux de mauvais augure macronistes et leurs alliés déclarés ou travestis, mais par les propositions contenues dans les accords signés par les écologistes, les communistes, les socialistes, et les insoumis.