La peur comme alibi : celle d’un président réélu par défaut face à l’extrême droite, rejeté par plus de 78 % des Français ; celle d’un Premier ministre et d’un gouvernement issus d’une minorité sanctionnée lors des législatives — autant de pouvoirs discrédités cherchant à masquer leur illégitimité sous couvert d’alerte guerrière et de péril budgétaire imminent, prétexte à une austérité imposée aux classes moyennes et populaires.
Caricature politique planétaire en quête d’identité, Emmanuel Macron – pâle copie de Trump – brandit la danger russe pour justifier l’entrée de la France dans une économie de guerre ruineuse pour les Français. Girouette politique à la tête d’un gouvernement illégitime issu d’une minorité électorale, Bayrou – Don Quichotte trottinant sur Rossinante à l’assaut du déficit budgétaire de la France – agite l’épouvantail grec pour imposer aux Français un plan d’austérité qui ne dit pas son nom. Deux figures hors du temps et hors de toute légitimité populaire et démocratique, unies dans leur dévotion aux ultra-riches et dans leur mépris des classes laborieuses. La grande messe budgétaire de Bayrou le 15 juillet 2025, précédée le 13 juillet 2025 par la prestation parodique du président va-t-en-guerre, n’a d’égale que le cynisme d’un Premier ministre annonçant un budget où « tout le monde doit participer à l’effort », mais qui en réalité épargne les plus riches, alors que la France compte 5,1 millions de pauvres. Un taux de pauvreté établi à 14% par la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Cynisme d’un président de la République qui, après avoir dissout l’Assemblée nationale et avoir subi une sévère défaite électorale, refuse le verdict populaire et s’érige en monarque belliqueux, en quête à l’étranger d’une légitimité perdue dans son propre pays. En brandissant la peur comme alibi, ce président et ce ministre renvoient une piètre image de la France.