S’il convient de saluer l’entrée au Panthéon du résistant communiste clandestin Missak Manouchian, dans un contexte de montée du racisme en France – avec les dérives du pouvoir Macroniste, qui en faisant voter la loi immigration emprunte à l’extrême droite le concept de préférence nationale ; et les postures opportunistes du président Macron dans le conflit israélo-palestinien ; cet acte de justice rendu à ces étrangers qui ont donné leur vie pour que vive la France de Hugo et de Jaurès, ne pourrait cacher l’imposture de ce pouvoir.
Des embrassades hilarantes entre deux va-t-on en guerre, ukrainien et français, après un accord pour lequel le monarque l’Élyséen – désavoué par tous les sondages, quelle que soit la question posée aux Français –, engage la France sans avoir reçu un mandat de la nation ; aux tergiversations sur la guerre menée par l’État d’extrême droite israélien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, la Macronie ne cesse de ridiculiser et décrédibiliser notre pays sur la scène internationale.
La posture hypocrite et indécente de la Macronie sur le génocide perpétré par Israël contre le peuple Palestinien, interroge sur la sincérité des paroles et des actes de la Macronie, toujours contredits par les faits :
- Après les tueries du 7 octobre 2023, commis par la branche armée du Hamas en Israël, Macron se rend auprès de Netanyahou pour lui apporter son soutien, et élaborer avec le chef du gouvernement d’extrême droite israélien, un plan visant à créer une coalition internationale contre le Hamas et Daesh. Une assimilation aussitôt rejetée par l’Égypte, la Jordanie, Mahmoud Abbas et l’OLP, et dont l’objectif était de faire cautionner les bombardements des populations civiles de Gaza par les pays arabes.
- Face à l’émotion créée sur la scène internationale par les crimes de guerres de Netanyahou, le président Macron organise le 9 novembre 2023 à Paris, une conférence humanitaire sur Gaza, où Emmanuel Macron tente de rééquilibrer la position française en demandant « une pose humanitaire ».
- Dans une interview accordée à la BBC le 12 novembre 2023, le président français est enfin plus explicite : « Nous partageons la douleur d’Israël. Et nous partageons leur volonté de se débarrasser du terrorisme » […] « De facto – aujourd’hui, des civils sont bombardés – de facto. Ces bébés, ces dames, ces personnes âgées, sont bombardés et tuées. Il n'y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter ». Le 12 novembre au soir, Macron appelle le président israélien, Isaac Herzog, pour « clarifier » ses propos. Le président israélien résume cet entretien : « Le président Macron a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents dans le cadre de la campagne contre l’organisation terroriste Hamas ».
Fallait-il que le président de la République française se justifie pour dire à Israël « qu’il n’avait pas l’intention d’accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents », alors que « de facto – aujourd'hui, des civils sont bombardés – de facto. Ces bébés, ces dames, ces personnes âgées, sont bombardés et tués. Il n'y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. » ? Qui donc assassine « ces bébés, ces dames, ces personnes âgées », si non l’armée israélienne ? N'est-ce pas ce président israélien, Isaac Herzog, qui parlant de la population de Gaza a déclaré au Times : « C’est toute une nation qui est responsable » […] « Cette rhétorique selon laquelle les civils ne sont pas au courant, ne sont pas impliqués, n’est pas vraie. Ce n’est absolument pas vrai. » […] « Cela fait d’eux, par implication, des cibles légitimes. »
- Non seulement, la Macronie – et les « grands médias » – ne condamne pas le génocide en cours dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, mais ils relaient sans scrupule, les mensonges de la propagande israélienne, comme l’a dévoilé le 15 février 2024, l'émission Complément d'Enquête dans « la guerre de l'info ». Émission qui tente de décrypter la désinformation et la propagande pratiquées par Israël et le Hamas. Dans ces opérations de propagande pro-israélienne, une ministre macroniste, se distingue particulièrement : Aurore Bergé, qui sur le plateau de CNews, reprend l’affirmation lancée par Eli Beer, responsable d’une organisation israélienne de secours – lors d’une rencontre avec des membres juifs du Parti républicain américain à Las Vegas –, selon laquelle « un bébé israélien a été mis à mort dans un four ». Affirmation remise en question par plusieurs médias israéliens, et qu’aucune source officielle n’a confirmée (Libération du 30 octobre 2023).
Cette même ministre « chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes », qui le 11 février 2024 sur Radio J, se lance dans une chasse aux sorcières, promettant de supprimer les subventions aux associations féministes qui ne relaient pas la propagande d’Israël, en déclarant : « Je refuse que l’État soutienne financièrement des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé. » Or, toutes les associations féministes ont apporté leur soutien à « tous les civils – hommes ou femmes –, victimes de la guerre, partout dans le monde. Nous pensons aux civil.es palestinien.nes et israélien.nes ». Une ministre qui, sur les écrans de télévision, reprend les mensonges de la propagande de l’État d’extrême droite israélien, et s’érige en ayatollah contre les associations qui ne serviraient pas la cause criminelle de Netanyahou.
Si tous les actes terroristes sont condamnables, y compris le terrorisme d’État dont est victime le peuple palestinien, oublier que les terres de ce peuple sont occupées, et qu’il mène un combat de résistance et de libération, c’est faire injure à tous les résistants qui dans le passé ont combattus, ou combattent aujourd’hui pour la liberté, pour la paix, et pour la dignité humaine. Pour que vive l’espoir d’un monde meilleur, pour lequel sont morts les résistants de l’affiche rouge, combattons l’imposture de ceux, qui pour défendre des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples, mentent et manipulent l’opinion. Lire "SAUVONS LA PAIX !"
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