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Billet de blog 20 février 2025

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DES ÉLUCUBRATIONS MÉDIATIQUES AUX RÉALITÉS GÉOPOLITIQUES

« Les guerres sont provoquées par le choc des intérêts capitalistes, et il est du devoir de la classe ouvrière de s’y opposer. » Jean Jaurès

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Il a fallu que Trump mette à exécution sa promesse de campagne en engageant un processus de fin de guerre en Ukraine – par un entretien téléphonique avec Poutine et la réunion à Ryad le 18 février 2025 des chefs de la diplomatie des États-Unis et de la Russie –, pour que les sempiternels hâbleurs des plateaux de télévision, journalistes et commentateurs adeptes de la pensée unique, cessent de nous abreuver de leurs commentaires admiratifs, ou bienveillants, ou au pire indulgents inspirés par la fastueuse cérémonie d’investiture de 47e président américain, et voient soudain en Trump un agent de Moscou. Tous ces parleurs ridicules, qui devisent à l’unisson sans aucun esprit critique, ne font que colporter une interprétation simpliste de l’actualité, destinée à duper leur auditoire, afin de justifier une guerre qui sert les intérêts des marchands et financiers de Bruxelles.

Cette manipulation médiatique a également pour dessein, de dissimuler la cause réelle du désordre économique et des tensions qui déstabilisent actuellement le monde, à savoir la crise cyclique du capitalisme. Cette crise, dans laquelle s’affrontent les intérêts économiques et géopolitiques d’un impérialisme américain déclinant, d’une Europe des marchands expansionniste, et des pays émergeants que sont la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil, bouleverse la géopolitique mondiale et relègue l’Europe aux schémas militaro-économiques des deux dernières Guerres mondiales.

Aujourd’hui, le rapprochement entre Washington et Moscou est dicté, d’une part, par les intérêts économiques et financiers des États-Unis face à la montée en puissance des pays émergeants ; et d’autre part, par la nécessité pour la Russie de sortir, elle aussi, du bourbier ukrainien dans lequel l’Occident l’a poussée. La vision trumpiste du monde s’inscrit dans un processus initié par Obama et poursuivi par Biden. Pour contrer la puissance économique chinoise et la montée des pays émergents, réunis au sein des BRICS pour s’émanciper de la tutelle économique et financière des États-Unis, Washington s’emploie à désolidariser Moscou de Pékin, dans la perspective d’un conflit armé avec la Chine.

Hier, laquais de l’Amérique de Biden, aujourd’hui Don Quichotte s’opposant à celle de Trump, le président Macron tente de réaliser « l’Union sacrée » d’une Europe des marchands aux intérêts nationaux divergents. La posture obsessionnelle du président va-t-en-guerre à l’égard de la Russie, témoigne du conflit qui oppose les intérêts mercantiles du club de Bruxelles à ceux du capitalisme américain. Jean Jaurès affirmait que « les guerres sont provoquées par le choc des intérêts capitalistes, et qu’il est du devoir de la classe ouvrière de s’y opposer ». Il est temps pour les peuples de se réveiller et de s’opposer aux desseins guerriers des puissances économiques et financières des États-Unis, de la Russie et de l’Europe de Bruxelles.

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