Le 17 mars 2024 à Washington, lors de la traditionnelle rencontre de la Saint-Patrick avec le président américain Biden, le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a vivement critiqué les bombardements israéliens dans la bande de Gaza en déclarant : « Les habitants de Gaza ont désespérément besoin de nourriture, de médicaments et d’abris. Plus que tout, ils ont besoin que les bombes cessent. » Le Premier ministre irlandais a rapproché l’histoire palestinienne de celle du peuple irlandais : « Nous voyons notre histoire à travers les yeux des Palestiniens, une histoire de déplacement, de privation, de déni d'identité nationale, de migration forcée, de discrimination et maintenant de faim. »
En présence du président américain Joe Biden – qui a appelé à une trêve de six semaines, mais continue de fournir des armes à Israël – le Premier ministre Irlandais est l’un des rares dirigeants occidentaux à demander une réponse « proportionnée » d’Israël aux attaques du Hamas. Alors que la couardise et l’hypocrisie s’emparent d’une Union européenne guerrière, occupée à préparer un conflit armé aux conséquences incalculables contre la Russie, l’Irlande s’honore en condamnant le génocide perpétré par l’État hébreu. Dans un récent sondage, 61 % des personnes interrogées sont favorables à des sanctions de l’UE contre Israël pour ses crimes à Gaza.
Quelle imposture, que ces prétendues démocraties et leurs bureaucrates de Bruxelles, vociférant contre le « tyran » Poutine, et tolérant qu’un peuple soit persécuté, affamé et massacré. Quelle honte, que ces chefs d’État ridicules, paradant en passant en revue des troupes et en bombant le torse, et si complices par leur silence infâme ou déclarations de circonstance hypocrites, laissant assassiner des milliers d’enfants palestiniens. Au nom de quelles valeurs, et de quel idéal, ces va-t-en-guerre illégitimes veulent-ils plonger le monde ? Ils baissent le regard devant l’insupportable génocide, et ils prétendent vouloir sacrifier les vies de nos enfants au nom de quelle liberté ? De quelle fraternité ? De quelle humanité ? Au nom des intérêts économiques et financiers des possédants et de leurs multinationales qui se gavent de la guerre ? Assez de tartufferies et de pantalonnades, assez de vaudevilles joués par des marionnettes actionnées par les leviers du pouvoir de l’argent.