Emboîtant le pas au président populiste, qui le 18 juin 2024 donne le ton en traitant le Nouveau Front Populaire de « totalement immigrationniste » – banalisant une fois de plus le discours raciste de l’extrême droite –, les pseudo-journalistes des « grands médias », propriété des groupes industriels et financiers, mais aussi des médias publics, déversent sur les plateaux de télévision et dans les micros des studios de radio la haine de la classe gouvernante. La parodie journalistique présentée le 19 juin sur les écrans de LCI, est un modèle de partialité et de désinformation digne des médias poutiniens. Pour s’en convaincre, il suffit de minuter le temps de parole utilisé par ces hâbleurs, non pas à interroger le candidat de gauche Manuel Bompard, mais à l’empêcher de s’exprimer en lui coupant sans cesse la parole, parfois en assénant leur contrevérité ; et la mansuétude observée à l’égard du candidat de l’extrême droite, le laissant tranquillement exposer son prétendu programme et développer son argumentation, sans quasiment le contredire.
La fake news sur Amal Bentounsi, reprise honteusement par Ruth Elkrief sur LCI, illustre l’indécence de ces journalistes propagandistes qui « bavent » quotidiennement sur les écrans de télévision et dans les micros leurs contre-vérités ; relaient les discours démagogiques de politicards comme Walls et autres imposteurs hollandistes ; participent à la dédiabolisation de l’extrême droite et à la banalisation macroniste des thèses du RN, pour servir les intérêts de leurs patrons de presse et des puissances de l’argent. À la fin de cette parodie d’interview, Pujadas reconnaissait hypocritement que cette affirmation de Ruth Elkrief était, comme le dénonçait Manuel Bompard, une fake news.
Salir des candidats du Nouveau Front Populaire, parfois avec la complicité hypocrite de certains politiciens se prétendant de gauche, pour tenter de sauver une Macronie moribonde, ou pour faire la courte échelle à l’extrême droite, avec comme arrière-pensées, qu’après les trahisons et l’imposture de ceux qui se sont succédé au pouvoir durant ces dernières décennies pour servir les intérêts financiers des multinationales et de l’Europe des marchands, le RN puisse être la seule alternative possible pour perpétuer l’injustice et la ségrégation sociale, et préserver les profits colossaux et immoraux que les milieux d’affaires recueillent des politiques antisociales et de la guerre. La nature du combat que mènent les droites – des macronistes au RN – contre le Nouveau Front Populaire, avec le support de ces journalistes à la solde des financiers qui les rémunèrent, est la même que celle du combat que menaient les classes possédantes en 1936, contre les classes moyennes et populaires sous le slogan : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ! »