En juillet 2015, le Conseil de l’Europe adopte ses recommandations pour la France, et préconise de favoriser les accords d’entreprise au détriment des accords de branche. Ces recommandations sont le préambule à la loi El Khomri, imposée par Valls avec le 49-3.
Que déclare le socialiste Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques dans l’interview accordée à « 20 Minutes » le 18 mai 2016 ? À la question, pourquoi Bruxelles se permet-elle de demander à la France de telles évolutions ? Il répond : « Nous sommes tenus de le faire pardes traités que les gouvernements et les Parlements de l’Unioneuropéenne, à commencer par celui de la France, ont signés.Et ils l’ont fait pour que les politiques économiques des 28pays de l’UE soient mieux coordonnées. » Concernant cette loi Travail, il dit : « une réforme est indispensable et yrenoncer serait une erreur lourde. » (…) « Le marché dutravail français est incontestablement trop rigide : il estextrêmement difficile d’y entrer, il n’est pas facile d’en sortir,et les plus précaires ne sont pas correctement protégés. »
Que ce commissaire européen, socialiste, déclare qu’il est difficile d’entrer dans le marché du travail en France, c’est une évidence que les chiffres du chômage attestent malgré les promesses de François Hollande. Affirmer qu’il n’est pas facile d’en sortir, quelle impudence ! Il n’a qu’à le demander aux millions de chômeurs qui ont perdu leur emploi. Dire enfin que les plus précaires ne sont pas correctement protégés est une lapalissade qui ferait sourire si elle ne concernait pas des hommes et des femmes dans la détresse, alors que la loi El Khomri créera davantage de précarité, en particulier chez les jeunes. Autre avis intéressant à souligner, celui de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne quand il déclare : « la réforme du droit du travail voulue et imposée par legouvernement Valls est le minimum de ce qu’il faut faire ».
Quoi d’étonnant que ces serviteurs du monde des affaires, se fassent offrir des costumes de la maison de luxe Arnys, et aient en commun des amis aussi fortunés et si généreux envers des hommes de pouvoir ? Ne servent-ils pas tous les mêmes intérêts ? Ceux des multinationales et de la finance mondiale ?