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Billet de blog 23 mars 2024

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QUEL PRÉSIDENT AVONS-NOUS ?

Si les pitreries macronistes peuvent faire rire la terre entière ; si les pantalonnades élyséennes peuvent amuser les incrédules et les inconscients ; les bouffonneries d’un président va-t-en-guerre suivies d’actes irresponsables par leur issue imprédictible, pourraient faire couler des larmes de sang.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’élection de Macron en 2017, dans l’illusion d’un nouveau monde dépolitisé et aseptisé – ni droite, ni gauche – a vite désenchanté les électeurs naïfs ou égarés. Conséquence des trahisons et de la gouvernance calamiteuse de Hollande, cette présidence issue de la banque Rothschild et des classes possédantes, promue avec l’appui d’une social-démocratie décadente, va révéler la vraie nature de ce pouvoir au service des intérêts financiers des multinationales, et d’une Europe marchande. L’imposture de ce président des riches éclatera au grand jour, avec la répression sanglante de la révolte des Gilets jaunes ; avec la gestion chaotique de la crise sanitaire du Covid 19, au profit du cabinet conseil McKinsey et des laboratoires pharmaceutiques américains, en connivence avec la bureaucrate de Bruxelles Ursula von der Leyen ; avec la criminalisation des mouvements sociaux contre la réforme des retraites ; avec la répression inouïe des actions de défense de l’eau et de la terre ; avec la duperie à l’égard des agriculteurs en colère. Autant de méfaits commis par une gouvernance hors sol, sous l’autorité d’un président cynique et autoritaire, méprisant le peuple, exerçant une forme de pouvoir monarchique.

Les multiples facettes de ce président, davantage communicant que gouvernant, discréditent la France sur la scène internationale. Quel est le vrai visage d’Emmanuel Macron ? Celui d’un commis voyageur promouvant les mesures antisociales et guerrières de Bruxelles ? Celui d’un communicateur se mettant en scène avec Poutine avant l’invasion de l’Ukraine ? Celui d’un amuseur des sommets internationaux ?

  • Comme, lors du sommet du G7 en juin 2022, bras dessus, bras dessous, s’amusant devant les caméras avec Boris Johnson en se moquant de Poutine.
  • Lors de ce même sommet, courant après Joe Biden en criant devant les journalistes du monde entier : « Joe ! Joe ! J'ai appelé le président des Émirats arabes unis et lui ai demandé d'augmenter sa production de pétrole ».
  • Lors de son retour d’un voyage en Chine en avril 2023, déclarant dans une interview accordée au quotidien économique Les Echos : « La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes » […] « nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise » […] « notre priorité n’est pas de nous adapter à l’agenda des autres dans toutes les régions du monde » […] « Pourquoi devrions-nous aller au rythme choisi par les autres ? À un moment donné, nous devons nous poser la question de notre intérêt » […] « nous ne voulons pas entrer dans une logique de bloc à bloc ». Puis, après le mécontentement exprimé par Washington à la suite de ces déclarations, le 27 juillet 2023 au Vanuatu, Macron vise la Chine sans la nommer : « Les ingérences se multiplient » […] « de nouveaux impérialismes qui apparaissent et une logique de puissance qui vient menacer la souveraineté ».
  • À Berlin le 15 mars 2024, après qu’Olaf Scholz le désavoue sur l’envoi de troupes de l’Otan en Ukraine, passant en revue des troupes, bombant le torse dans une marche martiale, sans s’apercevoir que le chancelier allemand et le ministre polonais avaient tourné les talons.

Ou en France, le 1er octobre 2018, en quête de popularité, le président Macron se fait filmer et photographier dans une cité pauvre de Saint-Martin aux Antilles françaises, tenant par les hanches deux jeunes, torse nu, l’un posant sa main sur la poitrine du président, l’autre brandissant un doigt d’honneur. Le 19 mars 2024, dans les quartiers populaires de Marseille, opération de communication sur fond de lutte contre le trafic de drogue, au cours de laquelle Macron se fait interpeller par la population sur les problèmes des cités, la police, l’Ukraine, Gaza. Un président communicateur et un Premier ministre hâbleur, alors que les Français attendent des solutions concrètent pour remédier aux conditions de misère ou aux difficultés de fin de mois, aux problèmes de santé, de scolarité, à leur pouvoir d’achat.

Les crises internationales demeurent l’une des principales préoccupations des Français aujourd’hui. L’absence de politique extérieure cohérente, fait du président de la France, tantôt le commis voyageur de Washington, tantôt l’estafette d’Israël, tantôt le messager de mauvais augure de Bruxelles. Pour pallier le chaos de sa politique intérieure, Macron fait le matamore sur la scène internationale. Un rôle non seulement ridicule – a fortiori quand ses propres alliés sont amenés à le désavouer –, mais dangereux pour la paix en Europe et dans le monde.

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