« À la question " Lorsque vous pensez aux 10 prochaines années, êtes-vous plutôt optimistes ou pessimistes, en ce qui a trait à la confiance que vous portez envers les médias ? ", pas moins de 65 % des répondants ont déclaré être plutôt pessimistes. C’est une donnée surprenante venant des professionnels des communications. Ceux-ci estiment donc que la confiance des citoyens envers les médias continuera de s’effriter au fil des ans. » (Eric Chandonnet, président de GRENIER AUX NOUVELLES). Comment dénoncer les crimes de guerre perpétrés par l’État d’Israël à Gaza depuis dix-sept jours, sans s’interroger sur le rôle joué par une presse partisane – dont les médias publics porte-voix de l’Élysée –, dans la perception que peuvent avoir les Français du conflit israélo-palestinien. Une perception conditionnée par un climat émotionnel, créé par une exploitation des images et une orientation des commentaires à sens unique. Aussi, il est difficile d’entendre une voix de la communauté juive de France, autre que celle du CRIF, officine de propagande de l’État d’Israël en France.
Michelle Tiboni, porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix (organisation juive laïque), interviewée par La Minute Actu déclare : « Le peuple palestinien est un peuple résistant. La responsabilité des morts en incombe aux Israéliens et à la communauté internationale qui refuse d’intervenir pour faire pression. […] C’est le moment d’imposer la levée du blocus en donnant toutes les garanties de sécurité aux Palestiniens qui en ont bien besoin pour essayer de se reconstruire, et aux Israéliens […] parce qu’il y a quelque chose de hautement immoral et de criminel à regarder ce qui est en train de se passer. On est en train de regarder un massacre des innocents en se taisant et en attendant que la victime cède. […] Pour nous – juifs français de l’UJFP –, qui portons un message de valeur universelle, notamment comme la justice et le partage, nous pensons que nous avons le droit à la parole, et le droit à une parole critique sur le régime israélien. Assimiler cette critique à de l’antisémitisme, c’est faire le lit de l’antisémitisme » […] Nous savons que les israéliens et les palestiniens devront vivre ensemble, et nous considérons qu’il est très important de ménager des issues où la haine ne l’emporte pas, et pour nous il n’y a qu’une seule solution à cela, l’égalité des droits et la reconnaissance des droits palestiniens dans le cadre du droit international ».
L’Occident est non seulement complice des massacres de l’État israélien à Gaza, mais il cautionne le fondement de ces massacres qu’est la colonisation des terres palestiniennes et l’idéologie de l’extrême droite intégriste et religieuse israélienne. Cette « guerre des fils de la lumière contre les fils des ténèbres » – comme le proclame Yoav Gallant, ministre de la Défense d’Israël – est une guerre coloniale menée au nom d’une guerre sainte des « bons », les juifs, contre les « méchants », les arabes. C’est cette idéologie, support des crimes de guerre commis aujourd’hui à Gaza que les États-Unis, l’Union européenne sa vassale, les droites, les extrêmes droites, une gauche sociale-démocrate et l’État français, à l’unissons, cautionnent. Je terminerai par cette citation d’Albert Einstein : « Pour moi la religion juive est, comme toutes les autres religions, l’incarnation d’une superstition primitive. Et le peuple juif auquel j’appartiens fièrement, et dont je me sens profondément ancré à la mentalité, n’a pas pour autant une forme de dignité différente des autres peuples. »