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Billet de blog 25 mars 2024

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CES JOURNALISTES QUI SE DÉSHONORENT

À ce jour, le bilan des crimes de guerre d’Israël s’élève à plus de 32 200 morts – dont 67 % de femmes et des enfants – et de 75 000 blessés, sans que cela ne trouble la conscience des vertueux journalistes, officiant dans les médias propagandistes du pays dit des droits de l’homme.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Images à profusion d’un immeuble détruit par un missile russe à Kiev le 24 mars, faisant 7 blessés, et le même jour, silence sur les 84 morts sous les bombes israéliennes dans la bande de Gaza. Silence honteux sur le viol d’une femme enceinte palestinienne par des soldats d’Israël ; silence assourdissant sur des crimes de guerre commis par des franco-israéliens à Gaza ; silence complice sur le génocide perpétré par le régime fasciste d’extrême droite de Netanyahou, avec à ce jour un bilan de plus de 32 200 morts, dont 67 % de femmes et des enfants – 420 enfants sont tués ou blessés chaque jour par Tsahal – sans que cela émeuve nos journalistes. Se regardent-ils dans un miroir, ces hâbleurs de l’information, après avoir à chaque apparition sur les écrans des télévisions, ou dans les studios de radio, bavé leur désinformation par tromperie ou omission ? De quelle moralité, de quelle conscience, de quelle déontologie peuvent se réclamer ces informateurs engraissés par les grands patrons de presse, ou inféodés au pouvoir politique et à l’idéologie d’une classe dirigeante issue d’une bourgeoisie cynique et immorale ?

Est-ce par intérêt de classe, que ces ministres et sous ministres ; ces politiciens de droite, ou prétendument de gauche – souvent le temps d’une campagne électorale –, mais viscéralement soumis au pouvoir des puissances de l’argent et à leur appendice, la doctrine atlantiste, s’enflamment pour aller faire la guerre à la Russie et défendre les intérêts d’une oligarchie guerrière ? Est-ce par opportunisme médiatique ; par esprit de laquais ; par crétinisme ou par racisme que ces journalistes, imbus de leur pouvoir illusoire, relaient les discours partisans, parfois haineux et souvent fallacieux de ces gouvernants et de ce microcosme politique ? Est-ce par cupidité ou par nombrilisme, que ces informateurs font fi des règles les plus élémentaires de leur profession, et des principes fondamentaux d’objectivité et d’intégrité professionnelle que devrait leur imposer leur carte de presse ? L’absence de conscience et de moralité chez ces pseudo-journalistes, ne peut provoquer que du mépris et du dégoût à leur égard.

Jean Jaurès avait écrit : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. C’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » Aujourd’hui, se référant aux USA, le sénateur américain Bernie Sanders, définit le rôle joué par la presse inféodée à la puissance financière, ce qui est le cas pour nos informateurs français : « Les médias ne le leur expliquent pas. Car les médias sont l’un des bras de la classe dirigeante de ce pays. Et ils veulent parler de tout, sauf des questions les plus importantes, parce que si l’on parle des vraies questions et que les gens s’instruisent, savez-vous ce qui se passe ? Ils pourraient bien vouloir tout changer. »   

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