À Mayotte, un monarque-président raciste, arrogant et méprisant, sermonnant les Mahorais : « Si c'était pas la France vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! ». Des propos qui viennent conforter les révélations du journal Le Monde, selon lesquelles Macron aurait dit : « Le problème des urgences dans ce pays, c'est que c’est rempli de Mamadou » ; et qu’il aurait baptisé Matignon, alors occupé par Gabriel Attal premier chef du gouvernement français ouvertement homosexuel : « La cage aux folles ».
À Matignon, un Premier ministre utilisant un jet privé pour aller présider le Conseil municipal de Pau et mettre à l’ordre du jour le débat sur le cumul des mandats, alors que le département français de Mayotte vient de subir le pire des désastres naturels depuis l’éruption de la montagne Pelée en 1902 en Martinique.
À l’Assemblée nationale, en réponse aux questions des députés, un François Bayrou justifiant sa présence à Pau et son absence à Mayotte par l’affirmation qu’« il n’est pas d’usage que le Président et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national », excluant ainsi Mayotte du territoire français.
À Paris, le 23 décembre 2024, jour de deuil national en hommage aux victimes du cyclone Chido qui le 14 décembre a dévasté le département français de Mayotte, au mépris de tous les usages et du respect des Mahorais, le Premier ministre Bayrou, après d’interminables conciliabules avec l’Élysée et de sombres négociations avec l’extra-minoritaire droite LR sous le diktat de l’extrême droite, annonce la formation d’un gouvernement extra-droitiste, composé de revenants d’outre-tombe et de vieux politicards carriéristes, dont Walls, le politicien le plus méprisé de France et d’Espagne.
Défenseur de la déchéance de nationalité et de la loi Travail sous le quinquennat Hollande, le carriériste Walls démissionne de son poste de Premier ministre en 2016 pour se lancer dans l’élection présidentielle. Battu par Benoît Hamon lors de la primaire socialiste de 2017, il refuse de parrainer le vainqueur et trahit le PS en se ralliant à Macron. Autre trahison, celle des électeurs de l’Essonne en Île-de-France, qui en juin 2017 l’élisent député d’une courte tête, et le voient quitter l’Assemblée nationale en 2018 pour conquérir la mairie de Barcelone. Candidat investi par le parti libéral de centre droit Ciudadanos – qui passe une alliance avec l’extrême droite catalane – il n’obtient à l’élection municipale que 13 % des voix. Ainsi, celui qui déclarait « ne plus vouloir quitter l’Espagne », chassé à coups de pied au cul par les Espagnols, échoue dans le dépotoir d’un régime en fin de règne.
Sur les plateaux de télévision, des journalistes et des hâbleurs chiens de garde de l’idéologie dominante, celle des grands patrons de presse et du pourvoir de l’argent, aboient sur les élus de La France insoumise en interrompant sans cesse leurs propos, et laissant avec complaisance les intervenants du RN déblatérer leur éternelle rengaine sécuritaire. Cette caste politique au service des possédants et ses porte-voix propagandistes, porteurs de haine de classe à l’égard des sans-papiers, des sans-rien, des agriculteurs, des petits commerçants, des ouvriers, des employés, des cadres, de tous ceux qui produisent les richesses de la nation et enrichissent les plus fortunés, préparent hypocritement la venue au pouvoir de l’extrême droite.
Ainsi, l’histoire se répète. Dans les crises cycliques du capitalisme, une fois les partis dits républicains désavoués par le peuple, et donc privés de leur capacité à servir les intérêts des patrons de l’industrie et de la finance, les puissances de l’argent ont alors recours à l’extrême droite pour gouverner le pays et défendre leurs profits. Tous ces politiciens qui ne cessent de se gargariser des vertus de la liberté et de la démocratie, réduisent alors ces concepts à de banales formules idéologiques et transgressent allègrement leurs principes fondamentaux. La Macronie agonisante et ses alliés des droites et de l’extrême droite sont aujourd’hui les plus grands pourfendeurs de nos institutions. Quand le régime agonise et que ses soutiens ne sont plus qu’une minorité de funambules, la seule voie démocratique possible est le retour aux urnes afin de se soumettre au verdict du peuple.