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Billet de blog 27 février 2017

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POURQUOI VOTER MÉLENCHON ?

L’absence de volonté, ou de courage, à rompre avec le passé et à se donner les moyens de se tourner vers une offre politique résolument écologique, sociale, et économiquement humaine, ferme la porte à toute possibilité d’accord de la France insoumise avec le candidat socialiste.

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Que peuvent donc attendre ces millions de femmes et d’hommes, abandonnés à la pauvreté ou à la misère ; victimes du chômage ou de la précarité d’emploi, de retraites dérisoires, de bas salaires, de revenus agricoles misérables, d’aliénation et de souffrances causées par les cadences au travail ? Que peuvent attendre ces jeunes parqués dans les ghettos des cités, et ces habitants des villages agonisants de nos campagnes, privés de services publiques, et aussi, souvent, de médecins, de pharmaciens, de commerces ? Que peut attendre cette France profonde de ces candidats de droite, de Le Pen à Macron, ou de ce candidat d’une gauche politicienne, tacticienne, combinarde, préoccupé davantage par l’avenir d’un Parti socialiste en décomposition, que par ses engagements pris lors des primaires ? Que peuvent attendre les français de ces partis et politiciens ayant partagé le pouvoir durant des décennies, pour appliquer toujours la même politique, celle d’une Europe de la finance, passerelle pour les capitaux et les marchands américains ? Ces politiciens adeptes de l’ultra-libéralisme et de la mondialisation, qui, pour servir les intérêts de la finance et du MEDEF, ont plongé la France dans l’austérité et la régression sociale. Et que dire de notre démocratie dans ce système corrompu, où la presse d’opinion a disparu au profit d’une presse appartenant à 90% à 9 riches et puissants patrons de l’industrie et de la finance. Une presse évènementielle, servie par des journalistes parfois sans scrupule, peu respectueux d’une déontologie sensée régir leur profession ; et des chaînes de télévision, dont les chaînes publiques, abreuvant quotidiennement les français de discours d’une pensée unique, celle du libéralisme, dispensée sans contradicteurs, par des spécialistes ou pseudo-économistes, ayant souvent recours à la caricature et à des pitreries indignes de médias financés par nos impôts. Que peut-on attendre d’un Benoît Hamon à la conquête, non pas de la plus haute fonction de l’État, mais d’un parti qui a trahi le peuple, et qui au second tour de la présidentielle se ralliera à cette droite fourre-tout conduite par Macron, où cohabitent les soutiens de Bayrou, Minc, Kouchner, Careshe, Lagarde, Rugy, Cohn-Bendit et consort… ?

Si un candidat a manqué un rendez-vous historique, c’est bien Benoît Hamon. L’absence de volonté, ou de courage politique, à rompre avec les apparatchiks et l’aile droite d’un Parti socialiste discrédité par un quinquennat jalonné de trahisons, lui a ôté toute capacité à rassembler la gauche. À moins que le candidat socialiste, vainqueur de sa primaire, ne soit lui aussi, un pur produit idéologique de cette sociale démocratie qui, d’échec en échec, a dérivé vers un social libéralisme au service de ce modèle de société corrompue qu’il prétend combattre. Le comportement électoraliste de Yannick Jadot aura, lui, sonné le glas d’un possible rassemblement de la gauche, autour d’une candidature d’union. Chassez le naturel, et il revient au galop. C’est ce qui s’est passé entre le candidat socialiste et le candidat d’EELV. Deux candidats prétendant vouloir rompre avec le passé, et rattrapés par les vieilles habitudes combinardes, dictées par les intérêts d’appareil et le marchandage de sièges électoraux, ce dont les français ne veulent plus. Le passé est trop riche de ces arrangements et promesses qui finissent par de honteuses trahisons. Le quinquennat Hollande aura été le modèle le plus indubitable, en reniements et en trahison de la parole donnée. Que Benoît Hamon se soit donné à de telles pratiques, aujourd’hui condamnées par les citoyens, et ne propose à ce jour qu’une esquisse de programme, enjolivée d’orientations concédées à Jadot, le disqualifie pour être le candidat d’une gauche capable d’offrir une alternative crédible aux politiques de droite, annoncées par Le Pen, Fillon ou Macron.

Quel candidat propose aux français un programme aussi complet, cohérent et chiffré, que celui de la France insoumise porté par Jean-Luc Mélenchon ? Avec le programme L’avenir en commun, le candidat s’engage à mettre en œuvre des mesures concrètes pour parvenir à une planification écologique, à une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement, à l’objectif de 100% d’énergies renouvelables, à des réformes institutionnelles par l’instauration d’une VIème République, donnant le pouvoir aux citoyens et renforçant la démocratie afin de gouverner autrement. Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat à s’engager sur des mesures permettant une transformation profonde de notre société. Sortir des schémas archaïques du libéralisme, pour inventer un avenir en commun, plus juste, plus équitable, plus humain, c’est ce que propose Jean-Luc Mélenchon. Ces propositions, déclinées en livrets thématiques et expliquées en 7 axes programmatiques : La VIème République – Protéger et partager – La planification écologique – Sortir des traités européens – Pour l’indépendance de la France – Le progrès humain d’abord – La France aux frontières de l’humanité, sont disponibles sur le site https://avenirencommun.fr/

À la propagande éhontée diffusée par les « grands médias », il convient d’opposer l’esprit critique et l’intelligence. Aussi, j’invite chaque citoyen à lire le programme L’avenir en commun, afin qu’il puisse se faire sa propre opinion. Refuser la manipulation des idées, c’est résister au mensonge, à la bêtise et la laideur de l’âme. « On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasion des idées » Victor Hugo (Histoire d’un crime).

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