J’écrivais dans mon papier du 25 février “ BIDEN CHEF DE GUERRE ? ” : « La présence de Joe Biden aux sommets de l’OTAN, du G7, de l’UE – venu coordonner sa stratégie d’escalade dans la guerre meur-trière que mène Poutine en Ukraine –, et sa visite à Rzeszow (en Pologne) aux frontières de l’OTAN, ac-compagnées de propos belliqueux énonçant comme option “d’entrer dans une guerre totale avec la Russie”, démontre qu’il est bien le chef de guerre de l’Occident dans ce conflit, dont la visée première des États-Unis est d’en tirer un profit économique par la vente d’armes et 15 milliards de mètres cubes sup-plémentaires de gaz à l'Europe en 2022. » Comment qualifier les propos du président américain, mettant en garde la Russie de : « même pas à avancer d'un centimètre en territoire de l'Otan » en traitant Poutine de « boucher », et en proclamant que le président russe ne pouvait « pas rester au pouvoir » ? Si non d’irresponsables de la part d’un chef d’État peut-être sénile, endossant le costume de cow-boy et voulant imposer à l’Europe une situation de guerre au profit des intérêts économiques et militaires de l’Amérique.
L’irresponsabilité de Biden (obligeant la Maison blanche à relativiser ses propos et le président Macron à s’en désolidariser) fait des Ukrainiens des sacrifiés dans une guerre qui oppose les intérêts des milliardaires américains et européens, et ceux des oligarques russes. Le comportement irresponsable de Biden met à mal les efforts de la Turquie, d’Israël et même du président Macron pour arriver à un cessez-le-feu en Ukraine, et à la possibilité d’ouvrir des négociations sur la sécurité des frontières en Europe. Il n’y a pas d’autre issue possible à ce conflit – sauf à entrer dans une guerre généralisée menant à une déflagration atomique, option évoquée par Biden – que la voie diplomatique. Le conseil que nous pouvons donner aujourd’hui à Biden, c’est de rentrer chez lui et de laisser une chance à la paix, afin de mettre fin aux souffrances du peuple ukrainien. De rentrer chez lui et de méditer les crimes et les meurtres commis par l’Amérique dans le monde, et en bon croyant qu’il est, d’aller confesser ces crimes et ces meurtres commis par une Amérique guerrière et expansionniste à l’encontre des peuples autochtones des Amériques, du Viêt-Nam, du Chili, d’Irak, d’Afghanistan et d’ailleurs.