Dans un contexte de crise climatique et écologique – conséquence de l’exploitation outrancière des ressources pour assouvir la boulimie de nos sociétés consuméristes, et satisfaire l’appétit des profits capitalistes –, alors que les nations devraient œuvrer pour sauver la planète d’une catastrophe annoncée, celles-ci s’engagent dans une économie de guerre, dont la finalité pourrait s’avérer tragique pour l’humanité. Cette logique guerrière générée par le choc des intérêts économiques et financiers, conduit à paupériser les classes populaires et les classes moyennes, tandis que les ultra-riches et les multinationales voient leurs dividendes croître démesurément. Le sénateur américain Bernie Sanders, résume les conséquences de la crise économique déclenchée par le capitalisme en ces mots : « Tout ce qui nous effrayait du communisme – perdre nos maisons, nos épargnes, et être forcé de travailler pour un salaire minable sans avoir de pouvoir politique – s’est réalisé grâce au capitalisme. »
Cette crise du capitalisme, qui inéluctablement nous mène à la guerre – comme lors des deux conflits mondiaux précédents – conduit aussi à la peur et au repli sur soi ; à la couardise et à la trahison de politiciens prétendant agir dans l’intérêt des classes populaires, mais inféodés à l’idéologie de la classe dominante ; à l’inhumanité et à la montée du fascisme, comme en Israël où l’extrême droite et les fanatiques religieux au pouvoir, commettent un crime de génocide contre le peuple palestinien. La crise économique et sociale conduit à un processus d’aliénation de la société, notamment, par le détournement de l’information – dont les médias sont la propriété des grands patrons de l’industrie et de la finance – au profit de la propagande de guerre. Quant aux journalistes des médias publiques, serviteurs du pouvoir politique, ils participent à la campagne de désinformation et d’intox qu’impose la posture va-t-en-guerre du président de la République.
Dans ce chaos où le pouvoir autoritaire macroniste se radicalise, créant les conditions de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, les valeurs de la République et les droits de l’Homme ne sont plus que de pâles slogans, utilisés par nos gouvernants pour justifier leurs errements politiques et leurs intentions guerrières. Condamner les crimes de Poutine en Ukraine et se rendre complice du génocide de Netanyahou en lui accordant le droit de tuer, comme le fait l’Union européenne ; armer les criminels de guerre israéliens comme les font les États-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre ; exprimer son indignation face à la tuerie de civils palestiniens affamés par des soldats israéliens, et continuer à fournir des armes aux tueurs comme le fait la France, alors que l’Espagne, les Pays-Bas et le Canada ont suspendu la livraison de matériel militaire à Israël ; appauvrir son peuple pour enrichir les profiteurs de crise, les oligarques ukrainiens corrompus, et les marchands de canons, comme le fait Emmanuel Macron ; préparer la guerre en prétendant vouloir préserver la paix, pour servir les intérêts des multinationales et d’un Occident en déclin, sont autant de conduites criminelles. Vouloir envoyer mourir nos enfants à la guerre, « un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas », comme l’écrivait Paul Valéry, est criminel.
Le massacre de plus de 1 160 Israéliens par la branche armée du Hamas le 7 octobre 2023, aura servi le dessein du pouvoir d’extrême-droite d’Israël, de déclencher une opération militaire criminelle contre le peuple palestinien, qui a fait à ce jour plus de 32 000 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants, pour le contraindre à l’exode. Ce génocide s’inscrit dans le plan d’annexion des territoires palestiniens, acté en 2020 par l’accord de coalition signé par Netanyahou et Benny Gantz, alors ministre de la Défense. Le génocide à Gaza et la guerre en Ukraine relèvent d’une même folie meurtrière, celle que génère le conflit entre les intérêts des puissances financières. Les peuples sont les uniques victimes des guerres que déclenchent ces crises cycliques du capitalisme. Qu’aujourd’hui, face à cette barbarie les peuples ne se lèvent pas, interroge sur le monde dans lequel nous vivons. Paul Vaillant-Couturier disait : « L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre. »