J’invite les citoyens soucieux de vérité, ou désireux d’avoir un autre éclairage sur la guerre en Ukraine, à lire un entretien du général italien Fabio Mini sur le site : https://volerelaluna.it/in-primo-piano/2023/09/19/lucraina-e-in-ginocchio-e-leuropa-alla-canna-del-gas-intervista-al-generale-mini/
Selon l’analyse de Fabio Mini, général de corps d'armée à la retraite, ancien chef d'état-major du Commandement de l'OTAN pour l'Europe du Sud, la guerre actuelle est le début d'une guerre à grande échelle que l'Occident a décidé de mener contre la Russie, l'Ukraine n'étant qu'un prétexte : « Les preuves sont claires : les sanctions ne visent pas à défendre l'Ukraine, mais à affaiblir la Russie, à ruiner l'Europe et à favoriser l'économie américaine. Les mesures politiques collatérales dirigées contre la Chine préfigurent un conflit dans l'Indo-Pacifique en préparation.
Les mêmes Américains qui critiquent l'implication en Ukraine dénoncent la perte de ressources stratégiquement cruciales pour la prochaine phase de confrontation / affrontement avec la Chine. La neutralisation de la Russie vise non seulement la castration de l'Europe, mais aussi l'élimination de son rôle en tant que puissance stratégique susceptible d'être déployée en soutien à la Chine. Le conflit ukrainien était censé accélérer ce processus, en maintenant la Russie engagée tout en renforçant la manœuvre américaine à l'Est. Aujourd'hui, nous assistons à un effet imprévu ou sous-estimé sur la capacité de guerre des États-Unis : l'Ukraine est devenue un puits sans fond de biens de consommation et les fonds qui lui sont alloués sont détournés de la préparation militaire du conflit avec la Chine. »
Dans cet entretien, le général Fabio Mini, qui a commandé d'octobre 2002 à octobre 2003, les opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de la mission de la KFOR, déclare : « Ce que l'on appelle l'Occident représente à peine un tiers du monde ; les trois quarts restants en ont assez du monopole des États-Unis et de l’Occident, tant sur le plan économique que sur celui de l'utilisation de la force. » En témoignent, l’éviction des troupes françaises d’Afrique, et la décision du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) – élargi en août 2023 à l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite, l'Iran et les Émirats arabes unis – de créer une monnaie adossée à l’or, pour s’émanciper du dollar.