Le dernier sketch macroniste discréditant la France sur la scène internationale est la volte-face du président girouette, qui le 27 novembre 2024 par la voix de son ministre des Affaires étrangères annonce que le Premier ministre israélien bénéficierait en France des « immunités des États non parties à la CPI ». Une communication clownesque faite après que le 26 novembre, Michel Barnier Premier ministre réaffirme que la France « appliquera rigoureusement (...) les obligations qui lui incombent » au regard du mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale à l’encontre du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Le 21 novembre le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine déclare : « Nous avons ratifié le statut de la Cour pénale internationale dès 2000 et nous apportons une action, un soutien continu à l'action de la CPI. Donc, notre réaction sera en ligne avec ces principes ». Cette immunité honteuse est ainsi accordée à un suspecté criminel de guerre ayant appelé le 28 octobre 2023, à rejoindre le combat des « courageux soldats et combattants qui sont maintenant à Gaza et dans toutes les autres régions d’Israël », en invoquant le passage biblique qui ordonne de « mettre à mort les hommes et les femmes, les enfants et les nourrissons, le bétail et les moutons, les chameaux et les ânes. » (Sainte Bible, Premier Livre de Samuel - 1 Samuel 15:3).
Le 19 mars 2023, Catherine Colona la ministre française des Affaires étrangères salue la décision de la Cour pénale internationale, d’émettre un mandat d’arrêt contre Poutine soupçonné de crimes de guerre : « Cette décision est extrêmement importante car elle signifie que tout responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des comptes, quel que soit son statut ou son rang » déclare-t-elle. Au nom des États-Unis – qui ne reconnaissent pas la CPI – Biden estime ce mandat d’arrêt contre le président russe « justifié » et juge que la décision envoie « un signal très fort ». Le 22 novembre 2024, le même Biden juge « scandaleux » les mandats d’arrêt émis contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant. La France qui proclamait en mars 2023 – s’agissant du mandat contre Poutine – « que tout responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des comptes, quel que soit son statut ou son rang », accorde aujourd’hui l’immunité à Netanyahou. Ainsi va la France macroniste à la remoque d’une Amérique complice des crimes de l’État hébreu. Chefs d'État et chefs de guerre criminels, présidents et ministres charlatans, politiciens et journalistes pleutres ou cyniques, mais dans quel monde vivons-nous ?
Un monde dans lequel, pendant qu’en Palestine, au Liban, en Ukraine et ailleurs périssent des milliers de civils sous les balles et les bombes ; qu’à Gaza des femmes, des enfants, des vieillards meurent de faim ou d’absence de soins ; qu’en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud les populations sont aussi en proie à la famine et à la précarité sanitaire à cause des effets du changement climatique, du pillage des richesses et de l’agriculture intensive destinée à enrichir le négoce des anciennes colonies ; sur les plateaux de télévision les journalistes influenceurs distillent la propagande officielle, et les animateurs bouffons en compagnie des clowns débridés du monde du "showbiz" s’amusent et font les pitres. Ce sont ces scènes grotesques et indécentes qu’offre l’émission de France2 « Tout le monde a son mot à dire », ou 50 mn Inside, le rendez-vous glamour de TF1 faisant la promotion de mercantis partis s’enrichir sous le soleil de misère de Thaïlande.