L’image la plus marquante de cette banalisation est celle de Volodymyr Zelensky président de l’Ukraine, acteur de métier, devenu otage d’un rôle dans lequel il finit par troquer ses oripeaux de héros par les guenilles d’un comédien fossoyeur de sa cause, dans une série américaine où les figurants que sont les Ukrainiens paient de leur sang le coût d’une comédie mise en scène par Joe Biden percepteur du Trésor américain, recouvrant les recettes de la guerre au profit de l’oncle Sam. L’apparition quotidienne sur les écrans de télévision – s’adressant aux assemblées élues des pays occidentaux en utilisant parfois abusivement des références historiques propres à chaque nation –, pour les inviter à entrer dans une escalade guerrière, puis sommant les multinationales de ne plus commercer avec la Russie, décrédibilise chaque jour davantage un acteur devenu – sans doute malgré lui –, un pion de la stratégie américaine sur la scène d’un conflit où l’Europe paie l’addition et les États-Unis s’enrichissent.
Ce sont ces médias au service du pouvoir marconiste et de l’idéologie dominante, qui quotidiennement diffusent sans retenue des images et des commentaires de propagande sans se soucier de la déontologie qui en principe devrait guider leur mission d’informer, qui banalisent cette guerre meurtrière pour le peuple ukrainien. Ce discrédit finit par avoir pour avantage de remettre à l’ordre du jour, dans cette fin de campagne électorale confisquée par cette guerre au profit du président candidat Macron, les préoccupations essentielles des Français que sont le pouvoir d’achat et les conditions de vie aggravées par ce conflit, dont l’issue démontrera sans doute (sauf si d’aventure les gouvernants européens cédaient à la logique de l’escalade dangereuse de Washington), que les Ukrainiens auront payé chèrement en vies humaines les conséquences de la politique expansionniste de l’OTAN et l'aventure guerrière de Poutine. Le retour aux premières préoccupations des Français devrait modérer l’avantage que les sondages donnent à notre chef des armées, investi d’une prétendue mission de protecteur de la nation.