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Billet de blog 4 juin 2023

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Chatgpt et L’Ère du soupçon

Chatpô

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L’Intelligence Artificielle, c’est pas l’Enfer, c’est pas les Autres, c’est Nous. 
L’IA n’est grande que parce qu’elle dépend de Nous. L’Intelligence Artificielle, c’est notre corpus, nos textes, nos idées, bref notre humanité. La valeur de l’IA attend le nombre des années. Il faut du temps pour être artificiellement intelligent.


Néanmoins, tant que nous tenons bon. Tant que notre collectif tient bon, l’IA n’ira se rhabiller qu’avec ce qu’on lui propose. L’IA n’est grande que parce que nous la mettons à genoux, enfin à je-nous, toujours ce collectif.


Notre collectif, c’est-à-dire celui qui vient de la nuit des temps jusqu’à hier soir. Enfin 2021, année où son corpus s’arrête. L’IA n’a pas la flemme, n’a pas de Droit à la Paresse. On lui dit de faire là où on lui ordonne de faire.
 Sauf que l’IA n’a pas de morale. Et c’est là que le bât de l’IA blesse. Notre collectif a sa subjectivité. Elle ? L’intelligence du cœur ? Connaît pas !
 On a l’IA et puis après ? Eh bien, il nous faut continuer à être humain. Pas posthumain, pas humain IAisé, simplement humain.

Humain avec tous les autres êtres vivants. Je le disais encore ce matin à mes chats qui voyaient d’un drôle d’œil ce ChatGPT, sans pedigree LOOF. Continuez à être chats. Et j'ai rappelé à mon chien, soudain un peu jaloux, à sa précieuse canéité.

Il n’empêche, en classe, désormais, c’est l’ère du Soupçon. En référence à l’ouvrage de la figure du Nouveau Roman. À quand le Collège Nathalie Sarraute annonçant la drôle de figure du Nouveau Collège. Déjà qu'avec cette nouveauté, Le Pacte, on est en plein monde faustien. Les références littéraires se multiplient dans ce monde d'artifices.

Quelque part dans le futur…

11 février 2084. 
Il y a des décennies, l’apparition de chatgpt avait fait grand bruit.  Peu s’en souviennent. Sauf peut-être ceux qui profitent des nouveaux dispositifs de prolongement de vie. 
Oui, chatbot qui a désormais pris sa place dans notre monde technodémocratique fut l’objet d’indignations, de querelles, de débats. L’Affaire Chatgpt comme on disait alors. Chatgpt effrayait. Il n’allait pas de soi.
Maintenant qu’il est indispensable, cela fait sourire.
Comme dit cette vieille chanson, c’est normal, c’est le progrès.
Dans notre monde chatmondialisé où tout passe par l’intelligence artificielle (administration, justice, programme politique, littérature, peinture, cinéma…), des êtres humains réclament ce qu’ils appellent un « supplément d’âme ». Dame, un supplément ?Voilà donc pourquoi ils ont créé Soulgpt.
Il s’agirait d’utiliser ce soulgpt pour donner à toutes nos décisions une variable qu’ils appellent « humaine » (notion qui reste à définir) et qui participerait de ce qu’ils nomment « esprit critique ».
C’est faire bien peu de cas de l’omniscience de l’Intelligence Artificielle qui sait tout, englobe tout et du travail incomparable de notre chatgvt, de ses chatministres et de leurs nombreux agents.
En France, on parle de donner à soulgpt le nom d’ « âmegpt ». Avec un accent circonflexe. On en avait plus vu depuis bien longtemps. L’archaïsme est en marche. Mais il va où ? Assurément vers plus de pagaille et de chaos.

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