C'est Springsteen qu'on assassine

«J’ai commencé à écrire des chansons quand j’étais très jeune […] Il se trouve que j’étais doué pour ça. Bien que je n’aie pas été très bon à grand-chose d’autre à l’école, dans mon cours de création littéraire ou lorsque nous devions écrire des rédactions, j’avais tendance à être meilleur que les autres.» (Bruce Springsteen in Rolling Stones, novembre 2016)
De quoi se dire, comme Saint-Ex', que Springsteen enfant, c'est une belle promesse de vie sur la terre des hommes.
Dans les classes de collège…
Quand le temps manque pour écrire, quand les heures rabougrissent, quand les cours se dispersent, s’EPIarpillent, c’est Springsteen qu’on assassine.
Le temps ne se monnaie pas. Et pourtant…Écrire prend du temps et la feuille se fait peau de chagrin. Pour des centimes d’économie, l’expression des sentiments se voit réduite. "Dépêchez-vous, ça va sonner". « Manger Budget », c’est dangereux pour la santé publique.
Quand il ne fait pas lire, quand il ne ménage pas le silence, quand il ne laisse pas réfléchir, c’est Springsteen que le prof assassine.
Maître et remettre plusieurs fois sur l'ouvrage pédagogique. En français, en anglais, le refus de l'angle mort. Se laisser galvaniser par une Human touch qui porte vers un nouveau Born to run ! Au fond de soi, Countin’ On A Miracle. Sans oublier qu'il faut lire pour bien écrire.

Quand l’horizon intellectuel pèse comme un couvercle, quand les hommes politiques avouent ne rien lire d’autre que des rapports, quand c’est un Trump qui embouche la renommée, c’est Springsteen qu’on assassine.
Empty sky. Les p’tits s’caillent dans la froideur des calculs égoïstes. Springsteenagers, ados de la Méduse, entre autre anthropophagie. Les adultes savent lire ? Alors, après eux le déluge ! Sinistres bûcherons qui mènent perdre les Petites Poucettes dans la forêt des compétences.
Quand on ne parle que d’innovation, d’autrement, de génération Y (en oubliant le compte et pense), ce n'est que fuite en avant d'apprenti sorcier et c’est, pour des économies non avouées, Springsteen qu’on assassine.
Petit poète prends ta lutte ! Sors ta guitare et écris. Une belle compo comme un compas pour dessiner l’harmonie du monde.
Quand le débat de la campagne présidentielle se borne à savoir qui enlèvera le moins d’options, de profs, d’heures, c’est Springsteen qu’on assassine.
Bruce pourrait avoir la guitare de Woody celle qui « kills fascists ». Born in USA ou Borgne in France parlent du même péril.
I’m on fire. L’âme on fire à penser à de Glory Days qui n’ont peut-être jamais existé. Mais, ce qui est sûr, c’est que le pire, hélas, est toujours à venir. Le prof n'a pas de boule de cristal, juste les boules. Puisque le futur est flou, il est convaincu qu'on a besoin du passé. D'où la nécessité d'anticiper et de panser l’avenir en recourant à des calmants à base de racines grecques et latines. Le sens et le soin des mots.
J'ai vu l'avenir de l'Éducation et…bref…Working on a dream, encore et toujours. Heureusement qu’il nous reste la musique.
Words make the world go round.
Dans les classes de collège, il y a de la crasse de colère.

Je n'aurais peut-être pas dû regarder Envoyé Spécial (prof à la gomme, http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/)

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L'histoire du mot d'absence, placé plus haut, se trouve ici : http://www.philly.com/philly/blogs/entertainment/celebrities_gossip/Bruce-Springsteen-writes-absence-note-for-Masterman-student.html?photo_2