Si tacuisses, philosophus mansisses
Si tu n’avais rien dit, tu serais resté philosophe.
Une langue morte peut apprendre à se taire. Pas besoin de produire une thèse pour prouver qu’il serait préférable que certains se taisent.
Ça tweet, ça trolle, ça touille.
Le mot de Trump est un mot de trop.
Se taire a ses vertus.
Ne pas relever ce qui ne le mérite pas. Faire dans le taire à taire.
Sur fond de crise sanitaire, dans les files d'attente ce fut un temps salutaire : le moyen d’éviter la propagation du coronavirus.
Ne pas perdre son autorité, mais magister, par magie se taire et laisser parler les autres.
Plutôt rester coi qu'empester l'air de n'importe quoi.
Dans taire, il y a un fil à relever pour sortir du labyrinthe. Il en est pour préférer s’en brosser. Et pourtant, ne pas parler, se taire, ne pas rajouter du bruit aux bruits a ses vertus pour celui qui s’évertue à se taire à bon escient.
Sauf quand un pouvoir sévère tue.
Les mots restent d’abord en travers de la gorge.
For intérieur.
Forts intérieurs.
Tout péter in petto ? La belle affaire. Se taire est une voie de secours, de facilité.
Se taire, c'est prendre une H, rompre ses principes et se traHir.
Parfois (sic), il ne faut plus jamais (sic) se taire.
Si tacuisses, philosophus mansisses, mais pas toujours.