Avoir un bon porcin est la meilleure chose au monde, dit-on. On en est loin. Quand l’actualité vous sort de vos lectures, c’est la faute au cochon tire-lire. C’est le mois d’août et en guise d’éleveur de débats, voilà les éleveurs de porcs.
Hélas, c’est nous qui pensons comme des porcs. Cochons d’hommes que nous sommes. Destructeurs, fossoyeurs, saccageurs. Tout ce que nous sommes ? Nous lavons des truies. Pas pour retrouver le rose du gouvernement. Non, il nous a joué un tour de cochon électoral en avalant ses promesses. Non, nous lavons des truies parce que nous sommes plus attirés par lavoir que par l’être.
On veut désengorger le prix du porc comme on nettoierait les écuries d’Augias. C’est peut-être trop tard. Le mal est fait. Voilà ce que coûte la course permanente aux bonnes affaires. La guerre économique obligerait à rêver cochons de compétitivité. Dans cette monarchie agricole, gare au crime de lisier-majesté. L'animal sus-mentionné est évidemment le porcus industralis. Celui qui fait sauter sur sa chaise comme un cabri, Le porc de l’Europe ! Le Porc ! L’Europe ! Avec a rope pour se pendre et du lisier pour s’épandre.
Sans ciller, le porc fait du lisier et, sans filet, la crise s’enlise. Ce moins cher industriel conduit à faire moins bonne chère. Porc et prospérité, rien ne va plus. 1,40 €, le kilo. Le prix du porc comme un cri du corps !
Il y a beaucoup à parier que le cochon que nous sommes se viande. Après la vache folle, surgit, en plein mois d’août, Grand Porc Malade. Le cochon, lui, n’a qu’une envie de plein air. On a envie de se battre ? Lui, n’a que l’envie de s’ébattre.
En juillet, en Ardèche, j’ai vu des cochons au soleil. Ils vivaient, au plein air, leur vie de cochon en attendant d’arriver au porc.