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Billet de blog 16 avril 2015

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Il faut rendre à ces arbres ce qui appartient à ces arbres

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.


On tourne des feuilles et on voit des arbres. Improbables. Inventés. Imaginaires. Ce sont des arbres à croissance rapide : le lecteur n’en avait jamais entendu parler et le voilà qui les imagine très bien.

Nourries par la fine fleur de la langue botanique les descriptions s’accompagnent d’illustrations. Mieux qu’un pastiche, ces présentations font illusion. D’ailleurs la fiction rejoint certainement parfois la réalité.  C’est ce que la présence de Francis Hallé dans la postface laisse entendre. Illusion/Réalité. Une frontière mince comme une feuille d’arbre, comme un bruissement de feuilles, comme un craquement de branches. Le lecteur sent une présence insolite : l’arbre devient arborinidé.

Un livre qui plaira aux amoureux des arbres de Tolkien, de Rackham. Un livre qui plaira aussi à ceux qui ont toujours feuilleté Pline L'Ancien en se demandant s'il n'y avait pas un peu de vrai dans ce qu'ils avaient lu de plus farfelu.

Le lecteur croit alors à l'existence d'un arbre-radeau qui prend la mer, d’un arbre qui accompagne l'agonie des bêtes mourantes, d’un arbre serpent qui peuple à lui seul une forêt… L’auteur croit en l’homme, en son énergie poétique à dresser des montagnes végétales. Il croit aussi en l’arbre qui croît, arrosé par un verbe érudit et poétique. Il faut rendre à ses arbres ce qui appartient à ses arbres.

éloge des arborinidés de Julien Nouveau, Intervalles, 2014

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