La formule tombe, froide, en anglais, le verbe pluvieux : "No page with this URL exists".
La phrase honnie par le ghostwriter hanté par la page blanche. L’écrivain fantôme écrit des textes qui n’ont rien de revenants : ils disparaissent sans laisser d’adresse. Il abandonne ses châteaux en Espagne pour l'équivalent en Écosse.
No page with this URL exists.
Petit texte perdu dans le Grand Tout. Le texte est trop petit et passe par les mailles du Web.
Pas besoin d’attendre la nuit pour que les tchats où l’on tchatte soient gris, pendant que ça commente à tort et à travers, il sort et URL à la lune ! Et ça lui fait du bien.
Ça charge et…No page !
Ça fait comme un blanc dans la conversation électronique.
Comment combler le vide quand le texte n’habite plus à l’adresse indiquée ? Son auteur reçoit un accusé de déception.
URL, Uniform Resource Locator. Le net dévore de l’espace, fait place nette. Locavore.
Ni poste restante, ni Post restant.
No page. Nope.
Il a des haut-le-cœur de URL vent.
Retaper le texte ?
L’oublier ?
Croire à une réalité alternative ? Un autre monde, souterrain où les textes perdus seraient cachés.
Ou bien le texte existe sous un autre post. En filigrane. Comme un palimpseste de post.
No page with this URL exists.
Cela peut agacer. Un texte de perdu, dix à retaper. Cannot be fun. Ways to Fixette.
Et si c’était l’erreur fréquente, le syndrome du 404ème billet.
No page with this URL exists.