Dans ce calendrier de l’Avent 2025, il y aura des bêtes et des bestioles. Ces animaux crèchent dans notre imaginaire. Ils sont connus, moins connus mais ils sont vivants dans notre esprit et ont marqué notre mémoire. Les sources seront variées : Petites histoires ou Grande Histoire, Nature, Films, Chansons, Livres, etc.
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Pauvre colombe, elle souffre du yaka et du faucon.
La guerre rend sourd.
Colombe, hein ! Pas colon. Pas la fleur au fusil, hein ! Le rameau d’olivier au bec.
Quand on lui parle de guerre, ça fait un blanc dans la conversation. Elle devrait avoir l’habitude, depuis la nuit des temps. Elle en devient blanche, comme ses nuits.
Acculée par la guerre. Immaculée.
À cause de cette humânerie, la colombe va finir dans les animaleries. Douceur et pureté, tu parles ! Le symbole bouffé aux mites par la marchandisation. La guerre a un coût et la paix a un prix.
Ceux-là mêmes qui la traitent maintenant d’oiseau de basse-cour mériteront un jour la Haute-Cour.
Prévert avait bien raison : L’étoffe des héros est un tissu de mensonge.
En ce moment, l’espèce la plus facile à observer est la colombe poignardée. (La Gallicolombe poignardée, c’est plus compliqué, il faut aller dans les forêts des Philippines.)
La colombe poignardée, outre le calligramme d’Apollinaire, est un oiseau terrestre, mais ce n’est bientôt plus que d’un oiseau ses restes. Cette colombe a le vol rare, peut-être un excès de confiance dans l’humanité. Comment la remplumer ? Comment lui redonner foi en l’homme ? Avec une tonne de colons dans l’aile, pas facile.
Le colombarium est un bâtiment destiné à l’élevage des pigeons, ceux qui croient bellement/bêtement à la paix sur terre et aux hommes de bonne volonté (les moins ardents à vouloir la paix sont traités de coulommiers, de pacifistes à pâte molle, et ne restent pas longtemps dans les cases).
La marque de pluriel est catégorique : Une colombe, Des cendres.
Bonnes fêtes au sein de notre bête faune.