Où ça nous mène la grande marée humaine ?
Au vague à lame de fond ? Ou à la marée, la marée toujours recommencée. Au jeu de mot facile, à la petite philippique du "petit coefficient de marée". Marée, puissance 2. Marre et marre, deux fois.
La marée n'était ni haute, ni basse, elle était autre.
Face à la main basse, la marée se voulait autre, comme un pied Océan, bienséant, salutaire. La marée était en noir, cocue mécontente. À pied, à vélo, en cortège ou à Brel.
Un samedi, ça déferle de pluie où il ne pleut pas. Ça écorne. C'est l'érosion du halo.
La marée, c'est nécessaire. Et puis, c'est sain : c'est que de l'eau avec des hommes.
La grande marée finit toujours en chansons…Mieux que le silence des pantoufles, des lendemains qui chantent.
Sur fond de crise, de doléances et autres plaies liste, comme une play-list.
1.
C'est la grande marée, la grande marée, la grande marée
La grande marée, la grande marée, la grande marée
Un roi perclus de solitude sur son trône dérisoire
Notre vocabulaire est réduit à 50 mots
Nous branchons nos sexes dans le secteur
Et nos spermatozoïdes sont calibrés et placés dans des banques
Ils servent de monnaie d'échange aux eunuques qui nous gouvernent
Notre société d'abondance fait merveille, il n'y a plus qu'une classe
Quoiqu'en y réfléchissant bien il y en a une autre
Mais il est déconseillé de réfléchir
2.
Je voudrais tant t'anesthésier au curare au chloroforme
Peu importe le flacon peu importe la forme
Mais je ne veux plus jamais jamais porter les cornes
Porter les cornes
3.
Elle m'a pris pour un port,
J'aime pas qu'on prenne pour un pont
4.
Marée haute du ressentiment
Que faire de sa colère ? Que faire de sa fatigue ?