Dans Mon voisin Totoro, dessin animé réalisé par Hayao Miyazaki, une créature merveilleuse porte le nom de chat-bus.
Entre long-métrage et court-métro, le bus, à la faveur de l’imagination du maître japonais, investit des champs poétiques, tout en gardant sa fonctionnalité. Service public, toujours prêt !
On voyage souvent dans les films de l’artiste japonais. Alors pourquoi pas en chat-bus ?
Comme son nom l’indique, c’est une créature hybride qui a la forme d’un chat mais la taille et l’usage d’un bus. (On ne sait si sa litière se composte, cling !)
Il apparaît sur la route de la forêt.
Ce chat-bus s’inspire du Chat de Lewis Caroll. Il en a le sourire et les rayures. Ses yeux sont ses phares avant. Et ses feux arrière sont en forme de souris.
Le chat-bus ne roule pas. Il court puis s’envole.
Le chat-bus a une famille élargie, un chaton-bus et une mémé chat-bus que l’on trouve dans Mei to Konekobasu (Mei et le Chatonbus), la suite de Mon Voisin Totoro. Pas facile à voir, quasi introuvable en dehors de versions piratées en salle. Le studio Ghibli garde précieusement ce court-métrage.
La chat-bus a un ancêtre plus lointain : il est question d’une baleine-bus, dans le Chien Heihei et le Trésor marin (1936) de Ofuji Noburô.
Aujourd’hui, le chat-bus a investi d’autres territoires. Moins animés, plus fixés. Son nom figure dans la nomenclature animale. En latin. De la fiction à la réalité. C’est l’eoperipatus totoro, un ver de velours découvert au Vietnam. Un ver qui ne ressemble pas aux vers communs. Il a des pattes, des antennes et il est plein d’un mucus collant qu’il réserve à ses proies. Pratique pour rendre captif l’usager du service public. Un transport en commun facilement bondé.
Eoperipatus totoro. Deux mots latins et on se sent bien…Eoperipatus, en fait c’est du grec qui signifie que la bestiole sort à l’aube (dans la mythologie grecque, Eos est une fille de l’aurore, « Je peux encore. Les retrouver. Elles ont autour du corps. De l'amour et de l'or. Que l'on peut jouer aux dés » oups.). C’est totoro qui renvoie à sa forme de catbus miyzakien.
Eoperipatus totoro. En intiales, ça fait E.T. Rien de l’extraterrestre Spielbergien, si ce n’est son étrangeté. Plutôt un intraterrestre miyazakien.