Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

1363 Billets

15 Éditions

Tribune 4 décembre 2023

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Le monde académique appelle au cessez le feu permanent à Gaza

Suite à la reprise des bombardements à Gaza, plus de 600 chercheurs·ses, doctorant·es et membre du personnel administratif, ITA et Biatss du milieu universitaire appellent « le gouvernement français à s’engager fermement pour obtenir un cessez-le-feu total, permanent et immédiat, et à œuvrer sans plus tarder pour la levée du blocus sur la bande de Gaza. »

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Nous chercheur·es, enseignant·es chercheur·es, post-doctorant·e·s, doctorant·es, étudiant·es, Biatss (Bibliothécaires, ingénieur·es, administratifs, technicien·nnes, personnels sociaux et de santé) et ITA (ingénieur·es, technicien·nnes, Administratif) CDD, CDI et fonctionnaires statutaires, appelons le gouvernement français à s’engager fermement pour obtenir un cessez-le-feu total, permanent et immédiat, et à œuvrer sans plus tarder pour la levée du blocus sur la bande de Gaza.

Le nombre de civils blessés et tués par l’offensive israélienne au lendemain de l’attaque menée par le Hamas et plusieurs factions palestiniennes le 7 octobre continue de croître et le bilan évalué à plus de 15.000 morts au 27.11.23 est insoutenable.

Dans la bande de Gaza, des quartiers entiers ont été rasés, des écoles et des hôpitaux détruits. Le gouvernement israélien ne cache pas son intention de poursuivre cette furie, au mépris du droit humanitaire et des conventions internationales. 1,5 millions de Gazaouis seraient désormais des déplacés internes.

Illustration 1
Le sud de la bande de Gaza, touché par des frappes israéliennes le 1er décembre 2023. © Photo John Macdougall / AFP

Cette punition collective est rendue encore plus meurtrière par le resserrement ces dernières semaines du blocus qu’Israël impose depuis plus de 15 ans, privant la population d’eau, de nourriture et de soins.

En Cisjordanie, la population palestinienne endure également le bouclage du territoire et la violence redoublée de l’armée et des colons. Est-il besoin de rappeler que ces territoires sont occupés par Israël selon le droit international et que le monde est lourdement coupable d’être resté passif face au déni du droit des décennies durant ?

Nous nous inquiétons aussi de la violence qui s’est abattue sur les milieux académiques et éducatifs palestiniens. À Gaza, 9 universités ont été détruites, tandis que l’armée israélienne vandalise les campus universitaires et procède à des rafles parmi les enseignant.es et les étudiant.es en Cisjordanie. Ces dernières semaines, plus de 3.100 étudiant.es et écolièr.es palestinien.nes ont été tué·es et 67 emprisonné·es. Cette ruine du système éducatif et universitaire palestinien représente une menace grave pour l’avenir de la région.

Plusieurs organisations internationales, dont Amnesty International, dénoncent déjà des crimes de guerre et contre l’humanité, et mettent en garde contre l’éventualité d’un génocide.

Rien ne peut justifier de tels crimes.

Par le soutien déséquilibré qu’elle accorde au gouvernement israélien va-t-en guerre, la France se rend complice de tous ces crimes. Elle trahit aussi sa mission qui est de faire appliquer le droit international et d’œuvrer pour la protection des populations civiles quelles qu’elles soient.

Nous attendons du gouvernement français qu’il entende les voix courageuses qui en France et partout dans le monde appellent à un cessez-le-feu permanent et à la levée immédiate du blocus. Ces voix sont précieuses pour la construction d’un monde que nous voulons de conscience et de solidarité, non pas de terreur et de guerres.

Lien vers la pétition : https://gforms.app/p/Frf1AAl

Parmi les premier.es 600 signataires:

Houria Abdelouahed, Professeure des universités, Université Sorbonne Paris Nord
Fariba Adelkhah, chercheuse, Sciences Po Paris
Solenn Al Majali Doctorante Aix-Marseille Université / Ifpo Amman
Guillemette Andreu, égyptologue directrice honoraire du département des Antiquités égyptiennes du Louvre
Chakib Ararou, doctorant en littérature arabe, IREMAM, Aix-Marseille Université
Mariette Ballon, doctorante en science politique, Université Lumière Lyon 2
Ludivine Bantigny, professeure agrégée, Université de Rouen
Ali Bensaad Professeur des Universités, Paris 8
Sam Bourcier sociologue, IUF, université de Lille
François Burgat Politologue, Aix-en-Provence
Louis-Jean Calvet, linguiste, Aix-Marseille Université
Dominique Caubet, PU émérite, INALCO-LACNAD, Paris
Abdallah Cheikh-Moussa, professeur émérite, Sorbonne Université – Lettres
Sylvie Denoix, CNRS, UMR 8167
Francoise Dreyfus, professeur émérite Université Paris 1
Anne-Marie Eddé, professeur émérite, Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Catherine Goldstein, directrice de recherche au CNRS, IMJ-PRG, SU, Université Paris-Cité
Flora Gonseth Yousef, Doctorante - Université Paris VIII
Nacira Guénif, Professeure, Université Paris 8, LEGS
Michael Harris, professeur émérite, Université Paris-Cité
Richard Jacquemond, professeur, IREMAM/Aix-Marseille Université
Samirah Jarrar, doctorante en anthropologie, Aix -Marseille
Taher Labadi, chercheur, IFPO
Stéphanie Latte Abdallah, directrice de recherche au CNRS (CéSor-EHESS)
Elisabeth Longuenesse, CNRS
Karine Lamarche, chargée de recherche en sociologie (CNRS/CENS), associée au Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ)
Pierre Lory, directeur d'études émérite (EPHE)
Simon Mangon, IFPO, Sciences Po Aix
Pascal Menoret, anthropologue, directeur du CEDEJ
Sabrina Mervin, directrice de recherche, CNRS/IREMAM
Alain Mille, Professeur émérite, Université Lyon1
Alastair Northedge, professeur émérite, Université de Paris I
Inês Oseki-Dépré, professeure émérite en littérature comparée, Aix-Marseille Université
Joseph Oesterlé, professeur émérite, Sorbonne Université, Paris
Livia Perosino, doctorante, Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences Po Bordeaux
Marwan Rashed, professeur des universités, Sorbonne Université
Esther Ravier, doctorante Sciences du langage, ENS Paris
Eugénie Rébillard, chercheuse, IFPO
Laura Ruiz de Elvira, chargée de recherche, IRD
Anna Roussillon, professeure d'arabe, Paris 1 Panthéon Sorbonne
Michele Scala, chercheur associé à l’Institut français du Proche Orient
Leila Seurat, chercheure, Centre Arabe de Recherches et d’Études Politiques de Paris
Pierre Signoles, Professeur honoraire, Université de Tours
Maboula Soumahoro, Institute for Ideas and Imagination, Columbia University
Julien Théry, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2
Heidi Toelle, Professeure émérite, Université Paris III
Chantal Verdeil, PU, Inalco
Eric Verdeil, Professeur, Sciences Po/CERI
Tassadit Yacine, Directrice d'études, EHESS
Héla Yousfi, Maître de conférence, Université Paris-Dauphine PSL