Halte au crime
Il y a eu l’horreur du 7 octobre commise par le Hamas.
Il y a depuis le 7 octobre la riposte Israélienne.
Sa disproportion dans le temps, dans l’intensité, dans le caractère inhumain des destructions massives opérées, amènent à un constat reconnu de la majeure partie de la communauté internationale : un processus d’élimination d’un peuple est en cours, que beaucoup traitent de génocidaire.
Nous citoyens, soignants en psychiatrie ou intervenants dans le secteur médico-social, confrontés à la souffrance qui naît du sentiment d’exclusion, de la négation du droit de l’autre à la vie, affirmons qu’il est indispensable :
- de soutenir tous ceux qui résistent à la poursuite des massacres en cours ;
- d’aider à la restauration de l’empathie, qualité humaine fondamentale, actuellement laminée voire dissoute.
Nous affirmons que tout doit être mis en œuvre pour l’arrêt de ce processus destructeur, car les conséquences peuvent être irréversibles et entraînent déjà des déséquilibres psychiques majeurs et inédits, avec l’entretien d’une haine tenace et une perpétuation des violences infinies et vengeresses.
Ainsi par exemple quel sera l’avenir psychique de ces enfants palestiniens qui ne peuvent plus aller à l’école car la plupart ont été rasées. Et qui dans celles qui demeurent, ne veulent plus s’y rendre de peur de s’y faire bombarder ?
Quel sera l’avenir de ces civils qui subissent une effraction psychique permanente avec le bruit des drones ou des bombes, mettant ainsi leur vie « en risque de mort » ? Ces drones, ces nouveaux surveillants algorithmiques qui filment, qui tuent sans distinction, sans émotions.
Comment ces enfants ou familles qui errent terrassés par la famine pourront ils émerger de l’anéantissement psychique en cours ? Quand les ONG humanitaires qui ont l’expérience sont écartées au profit d’organismes à but lucratif aidés de mercenaires qui sont commandités pour s’y substituer.
Quels risques d’effondrement psychique majeur pour ces mères qui hurlent leur désaccord et refusent que leurs enfants aillent à la guerre ?
Tant d’autres situations dramatiques peuvent être évoquées…
Soignants en psychiatrie, ou engagés dans les métiers du lien,
Nous réclamons :
- un cessez le feu immédiat
- la restauration des conditions minimales d’existence pour tous : de la nourriture, de l’eau, des soins, une scolarité possible, un toit, une terre
- la libération de tous les otages.
Seule la réalisation de ces conditions peut suspendre les processus d’anéantissement psychique en cours.
Et ainsi permettre d’inventer des modalités exceptionnelles de soins à même de soulager cette immense souffrance psychique
Faire renaître l’espoir de grandir et vivre dans la dignité
Pour vous joindre à cet appel, c'est ici
Parmi les premiers signataires :
Hervé Bokobza, Roland Gori, Marie Cathelineau, Dominique Besnard, Paul Machto, Yves Gigou, Patrick Coupechoux, Benny Cassuto, Marie Hélène Lottin, Emile Lumbroso, Sylvain Joseph, Bruno Tournaire Bacchini , Dominique Damour, Gerard Haddad, Michael Guyader, Michel Peterson, Yves de l'Espinay, Danielle Lévy , Lysia Edelstein, Hung Nguyen, Jean-Pierre Martin, Catherine Lemoine, Virginie Périlhou, Abdelkrim Fedlaoui, Christian Epiard , Catherine Laval, Serge Klopp, Agnès Schwartz, Françoise LABES, Hatem Achache, Andrea Ben Guigui, Patrick ESTRADE, Maïlys Pak-Bishop, Danielle Laferriere, Bianca Stella…