“Les jeunes ne votent plus”. On entend cette phrase à tort et à travers, et celles et ceux qui la prononcent ne cherchent généralement pas beaucoup plus loin.
Conséquence d’une mauvaise éducation politique et d’un manque de réel représentation, la jeunesse déserte les urnes, ou pire : se fait enrôler par l’extrême-droite et son programme irréalisable, héritier de décennies de haine envers l’Autre.
Elle est la cible des tentatives gouvernementales de “l’éduquer” à coups d’autoritarisme (“tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter !”, comme l'a dit Gabriel Attal dans son discours à l’Assemblée Nationale du 30 janvier 2024) et de SNU, pâle imitation des Jeunesses Hitlériennes. La fameuse JDC, redoutée par beaucoup, est plus une vaine tentative d’endoctrinement que d’éducation à la vie citoyenne, tout comme le sont les programmes scolaires vidés de sens.
La décrédibilisation de la jeunesse dans les médias est terrifiante. Elle serait violente, voire radicalisée (mot d’ailleurs utilisé sans en connaître le réel sens), déconnectée, toujours sur les réseaux sociaux... C’est ainsi que, du chroniqueur BFM au Policier, en passant par le Ministre, on décrit celles et ceux qu’on appelle “les jeunes”.
Pourtant, la jeunesse a son – ses – avis. On ne lui demande que très rarement, et quand on le lui demande, on le critique aussitôt après.
À l’heure actuelle, nous nous questionnons sur l’absence de représentation de la jeunesse au sein de la Représentation Nationale. Comment des députés majoritairement âgés de plus de 50 ans pourraient parler au nom de jeunes ?
C’est davantage le manque de représentants et de possibilité de représentation qui est responsable d’une absence de la jeunesse dans les urnes que d’un désintéressement de celle-ci. Mais nous insistons également sur le manque d’éducation à la politique et à la vie citoyenne. Nombreuses sont les personnes qui dès le lycée s’engagent, dans un parti politique, un Collectif citoyen ou dans les Conseils de Vie lycéenne et autres instances propres aux lycées. Ces personnes ne demandent qu’à participer à l’avenir de la Nation.
Nous demandons donc au futur gouvernement, quel qu’il soit, que, dès son arrivée au pouvoir, il étende le droit de vote aux jeunes de 16 et 17 ans en les consultant par référendums. De plus, il soutiendra financièrement les candidatures de jeunes dans le domaine politique, et ce, quelles que soient leurs opinions.
La familiarisation au vote et à la vie politique se fera par des référendums réguliers réservés aux jeunes, qui pourront être d’initiative populaire, ainsi que par une convention citoyenne réservée aux jeunes de 16 à 25 ans afin d’aider le nouveau gouvernement à cerner les souhaits de la jeunesse du pays pour l’avenir de celui-ci.
Nos droits ne pourront être éternellement bafoués. La jeunesse ne pourra être éternellement ignorée.
Premier·ères signataires :
Arthur Grimon, activiste climat
Clémence Le Penher, lycéenne membre du parlement des jeunes
Sam Sawa, militant.e
Anthony Goiset, étudiant
May Le Guevel-Lopez, militant
Maïa Pierrat, lycéenne
Charlie Mil, militant.e
Brayan Cabau—Bourret, lycéen
Antoine Babajko, étudiant
Gaël Galindo Belio, Attaché parlementaire
Tymoté Lemeille, étudiant
Léo Ruesche Neggia, militant droits humains et justice climatique
Lucie Dieterlen, lycéenne membre du parlement des jeunes
Gaspard Florin Camagna, étudiant et président de l’association « Débattons ! »
Yohan Guiot, étudiant en écologie Isabelle Rondeau militante
Julie Mathieu, étudiante
Charly Thiallier, étudiant Sacha Termier lycéenne
Mélodie Dubreuil, citoyenne Noham Zerrouki militant
Manon Grzybicki, lycéenne
Jules Camoisson, lycéen
Morgane Tierrie, lycéenne
Axel Tierrie, étudiant
Sixtine Mendes, lycéenne
Maxime Mendes, lycéen
Bénédicte Beauvallet, citoyenne
Bastien Mendes, lycéen
Marois Termier, lycéen
Gabin Termier, collégien
Romy Termier, collégienne,
Marie Mendes, militante
Emile Lavaut, doctorant
Ariane Wachthausen, militante
David Wehrung, citoyen
Choné Thomas, citoyenne
Jean-Claude Guiot, militante
Mahé Daverio, étudiante
Faustine Gamard, lycéenne
Marie Fauqueux, militante
Noémie Besançon, étudiante
Maude Pellier, lycéenne
Lucie Boutez, activiste
Héléna Vullierme, militante
Koch Bernd, militant
Sacha Tutiau, lycéen militant
Samuel Maillard, ouvrier
Pascal Le Moal, syndiqué CGT