Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

1377 Billets

15 Éditions

Tribune 26 novembre 2025

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Les éditeurs de presse demandent la libération de Christophe Gleizes, journaliste

« Les relations entre la France et l'Algérie traversent une période difficile. Mais les tensions diplomatiques ne doivent jamais se traduire par l'emprisonnement, notamment de journalistes. La liberté de la presse ne peut être prise en otage. » Des organisations professionnelles demandent la libération du journaliste Christophe Gleizes, condamné fin juin à sept ans de prison ferme et dont le procès en appel se tiendra le 3 décembre.

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Tribune initialement publiée ici

Le 3 décembre 2025, la cour d'appel de Tizi-Ouzou examinera le dossier de Christophe Gleizes, journaliste français spécialisé dans le football, condamné en première instance à sept ans de prison ferme. Les faits qui lui sont notamment reprochés : avoir été en contact avec un dirigeant de la Jeunesse sportive de Kabylie dans le cadre de son travail pour les magazines So Foot et Society. Un acte journalistique qualifié d' « apologie du terrorisme » par les autorités algériennes.

Christophe Gleizes est journaliste. Cela suffit. Lorsqu'un journaliste est emprisonné pour avoir exercé son métier, qu'il travaille pour la presse quotidienne, un magazine, un média en ligne, nous devons tous nous mobiliser.

Le principe est simple : interviewer une source ne peut constituer un délit. Le journalisme consiste à recueillir des informations, y compris auprès de personnes ou d'organisations controversées. Qualifier cette démarche d’ « apologie du terrorisme » revient à nier la nature même du métier et à menacer la liberté d'informer, garantie par les conventions internationales. Un reporter qui interroge un responsable sportif n'est pas complice de ses positions : il fait son travail.

Les relations entre la France et l'Algérie traversent une période difficile. Mais les tensions diplomatiques ne doivent jamais se traduire par l'emprisonnement, notamment de journalistes. La liberté de la presse ne peut être prise en otage. Nous appelons au respect du droit d'informer, indépendamment des contextes politiques, et à ce que les procédures judiciaires garantissent un examen équitable et impartial des faits.

Le 3 décembre, la cour d'appel aura l'occasion de reconnaître que Christophe Gleizes n'a commis aucun crime. Nous espérons qu'il pourra retrouver ses proches et reprendre son travail.

Au-delà de ce cas, nous rappelons notre engagement constant en faveur de tous les journalistes emprisonnés dans le monde. Aujourd'hui, la profession se tient aux côtés de Christophe Gleizes, journaliste. Elle attend du gouvernement français qu'il fasse de ce dossier une priorité de ses échanges avec les autorités algériennes, et elle espère que la cour d'appel reconnaîtra le 3 décembre ce que nous savons tous : Christophe Gleizes n'a fait que son métier.

Signataires :

• Alliance de la presse d'information générale

• Fédération Nationale de la Presse d'Information Spécialisée (FNPS)

• Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine (SEPM)

• Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil)

• Reporters Sans Frontières (RSF)

• Syndicat National des Journalistes (SNJ)

• FASAP FO : FOMEDIAS – SGJ

• CFDT-Journalistes

• SNJ-CGT