C’est devant le Sénat que le ministre de l’Intérieur a menacé de remettre en question le financement public de la LDH. Interrogé par le sénateur LR François Bonhomme, qui appelait à « cesser de financer » des associations comme la LDH, le patron de Beauvau a déclaré : « Je ne connais pas la subvention donnée par l’État [à la LDH], mais ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qui ont pu être menées », cite le quotidien.
La LDH a rapidement répondu à ces déclarations, interpellant le ministre sur Twitter : « ‘Les actions qui ont pu être menées’ par la LDH depuis plus de 120 ans sont la défense des droits et des libertés de toutes et tous, ne vous en déplaise, en particulier la défense de la liberté de manifester mise à mal par votre politique de maintien de l’ordre ».
Avant cela, Gérald Darmanin avait déjà qualifié la LDH de « drôle d’observateur » des manifestations devant les députés. « Elle a attaqué l’arrêté qui empêchait le transport d’armes de la préfète, et le tribunal administratif de Poitiers n’a pas reconnu lui-même le statut d’observateur à la LDH », a-t-il encore déclaré, selon les propos rapportés par le Huffington Post.
La LDH s’est toutefois défendue, dans un communiqué, d’avoir appelé à manifester à Sainte-Soline. « Deux sections (locales) de la LDH ont soutenu les rassemblements prévus les 24-26 mars avant que les interdictions de manifester n’aient été prises, et le comité régional Poitou-Charentes a appelé dans un second temps à la manifestation, sans appeler à manifester ».
Le ministre de l’Intérieur a également rappelé que les associations telles que la LDH perçoivent aussi des subventions locales, clin d’œil au statut d’Élus locaux des parlementaires. Mais il connaît bien le sujet, puisqu’en, 2017, alors maire de Tourcoing et député UMP, Gérald Darmanin avait supprimé la subvention de l’antenne locale de la LDH, qui voulait reverser ses fonds à un collectif de défense des Roms, rappelle le Huffington Post.
Pour Patrick Baudoin, le Président de la LDH, il s’agit d’une « nouvelle étape franchie » par le ministre dans les atteintes au droit d’association, rapporte Libération. « S’il s’agit de nous bâillonner, Gérald Darmanin n’y arrivera pas », a-t-il assuré. »
L’adjudant Cruchot de la place Beauvau en fait toujours trop. Il vient de dévoiler le pot aux roses, que la Libre Pensée a déjà dénoncé : la loi « Séparatisme » et le « Contrat d’engagement républicain » ne sont que des muselières pour faire taire les associations qui ne sont pas d’accord avec la politique d’État policier violent de Macron/Borne/Darmanin. C’est « silence dans les rangs, je ne veux voir qu’une seule tête. Silence ou vous n’aurez plus de subventions et de salles pour vous réunir ».
C’est bien la mise en place d’une idéologie d’Etat totalitaire qui se met en place avec la loi « Séparatisme ». La Fédération nationale de la Libre Pensée apporte tout son soutien à la LDH et à toutes les associations menacées par les menées liberticides et antidémocratiques du Gouvernement.
Les nostalgiques du béret et du képi sont de retour
C’était hier en 2017
Olivier Falorni, le député radical de gauche de Charente-Maritime, a réagi mercredi soir sur BFMTV aux propos de Jean-Christophe Cambadélis sur les policiers. Le Premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé la "patte" du Front national dans les manifestations de policiers. Olivier Falorni estime que cette déclaration est "totalement stupide politiquement" parce qu'elle "induit que les policiers sont à la solde du Front national". "Je suis un homme de gauche et je le dis, j'aime la police, je soutiens la police. Il n'y a pas que le Front national qui soutienne la police. Vouloir réduire les policiers à des militants du Front national me semble être particulièrement faux", a-t-il déploré.
C’est aujourd’hui en 2023
Jean-Christophe Cambadélis, « ex-tout » pourrait-on dire pour reprendre une expression de Léon Trotsky, à propos de Boris Souvarine qui a fini à l’extrême-droite contre-révolutionnaire, vient de donner une interview à Valeurs Actuelles du 06/04/2023. Lui qui voulait faire du combat contre l’extrême-droite un fonds d’affaires lucratives en 1986, n’a désormais plus de rivage à l’extrême-droite.
Il déclare d’entrée : « La Gauche devrait être dans le même camp que la police… Là, il n’y a rien. Aujourd’hui, c’est la violence pour la violence, du nihilisme, une forme de hooliganisme politique. Le but est de casser du flic.. » « Houligane ? », C’était le terme des colonels du KGB contre les dissidents en URSS sous Brejnev. A la question : « Qu’est-ce que la gauche doit dire à la police ? », il répond tout ému de ses nouvelles amours : « Que nous sommes dans le même camp, celui de la défense de la République. Dire « la police tue », ce n’est pas de gauche, car c’est faux. Théoriquement faux, politiquement faux et tactiquement imbécile »
On n’est plus dans le retournement de veste, c’est une véritable conversion. On comprend alors son attitude lorsque l’affaire des crèches catholiques dans les mairies apparaît pour la première fois, il avait condamné la Libre Pensée pour son « sectarisme anticlérical d’un autre âge ». Ah le zèle des nouveaux convertis !
Alors Darmanin et Cambadelis : Compères ou Paire de… ?
Passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné !
On se demandait souvent pourquoi Emmanuel Macron avait donné consigne au Préfet de l’Hérault de protéger Robert Ménard dans ses violations permanentes de l’Article 28 de la loi de 1905 à propos de la mise en place récurrente de crèches catholiques dans la Mairie de Béziers.
Si l’on en croit le discours du Président de la République aux Mureaux : « Le « Séparatisme », c’est quand au nom d’une religion, ou de telle ou telle influence extérieures, on dit : « Je ne respecte plus les lois de la République » ». C’est très précisément ce que fait Robert Ménard tous les Noëls à Béziers et pourtant l’Élysée a donné ordre à la préfecture de laisser faire ce « séparatisme catholique ».
Alors pourquoi, me direz-vous ?
La réponse a été apporté par un quotidien d’extrême-droite en date du 17 mars 2023 : « Elle fait partie des cinq députés non-inscrits de cette Assemblée nationale. Si les députés Véronique Besse et Nicolas Dupont-Aignan ont, d’ores et déjà, affirmé qu’ils voteraient la motion de censure déposée par le groupe Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires (LIOT), si le député ex-Insoumis Adrien Quatennens devrait, sans surprise, la voter, il n’en va pas de même pour Emmanuelle Ménard.
La députée de l’Hérault nous a affirmé qu’elle avait été scandalisée par le chaos provoqué par La France insoumise au sein de l’Hémicycle. « Ils ont fortement abîmé l’image de la France et de ses institutions », dénonce l’élue de Béziers. En conséquence, Emmanuelle Ménard nous affirme qu’il n’est plus envisageable d’associer sa voix à celle des Insoumis, quel que soit le texte ou la motion. Si elle assure qu’elle « lira en détail le texte de la motion déposée par LIOT », elle ne la votera pas.
Par ailleurs, la députée affirme qu’une « motion de censure, d’où qu’elle vienne, ne ferait qu’ajouter du chaos au chaos », ce qu’elle ne souhaite évidemment pas pour la France. Elle estime en revanche nécessaire, et dans des délais très brefs, un remaniement ministériel… »
Et voilà pourquoi, vos filles sont muettes.
Herbert Lespinasse