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Billet de blog 10 novembre 2023

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Une journée particulière à Montpellier

Nous avons reçu ce billet d’humeur d’un de nos adhérents, nous décidons de le rendre public Dans la même journée, nous apprenons que le RN, le PS, la droite et la Macronie vont défiler ensemble contre l’antisémitisme et que notre vedette locale Michael Delafosse reçoit un « prix de la laïcité » !

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Quand même : quelle époque formidable !

Au moment où le génocide Palestinien est en cours, le RN, dont les fondateurs étaient quasiment tous des admirateurs du 3ème Reich, va participer à une marche, pour dénoncer les crimes de leurs ainés. En réalité, tout le monde le sait, ce n’est pas l’antisémitisme qui est l’objet de la manifestation : il s’agit surtout de soutenir Israël et en rajouter une couche contre les musulmans coupables de tout, et peut être même de la seconde guerre mondiale (on s’y attend).

Car les temps changent : hier c’était les juifs qui étaient collectivement responsables de nos malheurs, des crises, du chômage... Maintenant que les USA utilisent ce drame pour justifier la partition/destruction de la Palestine pour leurs intérêts, il faut s’adapter. Donc, hop ! ce n’est plus les juifs, c’est les musulmans. Le RN est rodé à l’exercice : juifs ou musulmans peu importe, il suffit de changer les termes, l’important c’est de transformer les conflits sociaux en conflits « ethniques ». Le RN sera toujours du côté des bourreaux, l’important, c’est qu’il y ait des victimes.
Le RN. Le RN tout seul ? Mais l’antisémitisme et la collaboration avec les nazis, était-ce juste un bout d’extrême droite ?

C’est aller un peu vite : à l’époque, il y avait déjà des socialistes du type Valls ou Dray. Ils s’appelaient Déat, mais c’était la même eau. Quant aux préfectures et aux Préfets, (donc l’appareil d’Etat), qui brandissent leur courage devant la vague de faits antisémites, un esprit malin pourrait faire remarquer qu’avoir du courage 70 ans après les massacres, c’est déjà peu glorieux, surtout quand on connait le rôle des préfets, une dose de modestie ne nuirait pas. Car tout le monde n’a pas été Jean Moulin, n’est-ce-pas ? Il y avait plus de Papon…

Voilà pour la manif qui a déjà fait flop ; puisque les uns sont embarrassés du RN, la LFI a compris et n’y mettra pas les pieds, la CGT non plus,FO non plus… il reste la totalité des soutiens de Macron et de la droite dans la population, soit : pas grand monde au final. Rappelons que lors des gilets jaunes, le mouvement des « polos rouges » avait tenté un rassemblement de soutien au gouvernement : vu la maigreur des troupes, Macron avait demandé d’arrêter. Jamais bon d’étaler sa faiblesse…

Venons-en au « prix national de la laïcité »

Déjà, on ne savait pas que ça existait. Heureux de l’apprendre et de voir que le CLR est à la manœuvre. Ensuite, on est allé voir quel esprit brillant de ce siècle a pu décider que notre champion local devait être récompensé pour ses hautes vues en la matière. Tenez-vous bien, c’est là que ça commence à être très drôle.

Le prix a été remis par les mains de Richard Malka, qui vient de faire tout dans la dentelle en expliquant que Jean-Luc Mélenchon représente « la gauche des ténèbres, un vertige d'obscénité » dans les locaux de BFMTV. La finesse faite homme.
Mais ce n’est pas tout : restez !

Dans le jury, qui a dû délibérer sec et longuement cogiter, il y avait entre-autre une certaine… Fadela Amara ! Fut un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, Fadela Amara était très « tendance ». En effet elle a fait partie du gouvernement Sarkozy (tout en étant au PS). Souhaitant être proche des jeunes, elle cherchait à utiliser des termes « branchés » du genre « lâche un com ». Surtout, elle fut présidente d’un mouvement un peu oublié, qui s’appelait élégamment, accrochez-vous : « ni pute ni soumise » ! Juste avant d’aller manger chez Sarkozy, puis d’être recasée dans divers comités Théodule car il faut bien remplir le frigo. Que c’est beau l’engagement, l’abnégation !
Passons sur les innombrables « personnalités » répétant leurs mots creux comme des cannes à pêche, parsemés de « comme le disait Victor Hugo » ou « ma référence c’est Voltaire » -dont on se demande d’ailleurs s’ils ont bien lu tout ça- pour faire « érudit ». Ce conglomérat de bric et de broc gravitant autour de la macronie (hier Sarkzoy, demain ?) se nourrit de propos convenus qui déteignent sur eux : ils ont la saveur des babybels et la palette de couleurs d’une endive.

Aussi, recevoir un prix, n’importe lequel d’ailleurs, des mains de ces hautes sommités, c’est comme ne pas avoir de Rolex à 50 ans. Cela serait comme se voir remettre un grand prix de l’élégance et du bon goût par Afida Turner ou le prix de littérature par les mains de Hanouna. Cela en jète auprès des gogos, mais il ne faut pas trop demander d’où cela vient.

Inutile de répondre sur le fond aux trois/quatre phrases que répète en boucle notre génie local reconnu par ses pairs, ça n’a plus aucun intérêt, car le ressort est cassé, et à part quelques alimentaires et bobos de droite, personne n’y prête attention.

Quelques jours avant, le même Delafosse avait publié une interview en deux colonnes dans le journal de gauche le Point titrée fièrement « L’objectif, à Arras, c’était « mort aux Lumières » ». Personne n’a apprécié la remarque d’un internaute : « en ce cas il ne risque rien ! »

Plus important cependant et toujours dans la même journée : Macron Président vient de demander un cessez-le-feu en Palestine !

Mais sans prévenir ! Ce qui fait que les Cazeneuve, les Dray, les Valls et autres du même bois pourri ont été pris sur leur gauche, alors que d’habitude Macron ne laisse pas énormément de marge. Que vont-ils dire maintenant ? Ça ne fait pas un peu tâche de continuer à ne rien dire maintenant ? Pfff, va falloir trouver le moyen de sauver les apparences. C’est dur la politique.

Cela n’efface pas le silence face au massacre de 10000 palestiniens, abattus quasiment en direct sous le regard méprisant de la classe politique, Macron et Le Pen en tête.

Mais cela montre une chose : ça craque ! Le mouvement de solidarité internationale plonge même les plus laquais des laquais dans l’embarras. Macron, l’homme qui cherche à tout prix à briller par son allégeance, à répéter au mot près ce que l’on attend de lui, a été obligé de dire la même chose que les manifestants. Vous vous rappelez ? les « soutiens du Hamas »... Quel tableau.

Le 11 novembre : tous dans la rue ! Arrêtons le massacre ! Cessez le feu, arrêt des bombardements !


Rdv 15h Place de la Comédie
La LP y sera, j’y serais.

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