La Libre Pensée leur a régulièrement réglé leurs comptes avec humour et dérision, cela les avait un peu calmés quelques temps. Mais ces gens-là ne savent pas rire, leur « humour » est à l’esprit libre ce que sont l’Huile de ricin et la bastonnade à la liberté d’expression et à la démocratie.
Comme le scorpion sur le dos de la grenouille traversant une rivière, leur véritable nature prend toujours le dessus. Ces gens-là détestent tout le monde, on n’y peut rien. Qu’ils n’avalent pas leur salive, ils pourraient mourir empoisonnés ! Ils sont toujours au fond du trou, mais ils creusent encore.
Dans le même numéro de la feuille de chou, dont nous allons parler plus bas, l’inénarrable Catherine (bien) Nay, qui partage la même haine contre tout ce qui ne lui ressemble pas, s’interroge sur le financement public de la LDH, pour sous-entendre qu’il fallait que cela cesse pour cause « d’islamo-gauchisme ». Il est bien curieux de constater cette obsession de l’argent chez ces gens-là. A croire que pour eux « Religion » rime toujours avec « pognon ».
Comme il était prévisible, la victoire de la Libre Pensée obtenant du Conseil d‘État le déplacement de la statue de « saint-Michel » aux Sables d’Olonne vers un emplacement privé, et non plus public, leur a fait agiter les deux neurones qui leur restaient. En Vendée, on s’agite toujours dans le Bocage.
Il a fallu trois décisions de Justice administrative pour que le Maire concerné « consente » à respecter la loi. Ces gens-là comprennent vite, mais il faut leur expliquer longtemps et souvent. En tous cas, on pouvait l’espérer, mais l’article pourfendant la Libre Pensée dans Valeurs Actuelles du pétainisme (13 avril 2023) montre que la Réaction espère qu’il n’en sera pas de même pour la statue de la « Vierge » à la Flotte-en-Ré. Nous en sommes déjà à deux décisions de Justice administrative nous donnant raison, il faudra sans doute en emporter une troisième au Conseil d‘État pour obtenir le même résultat : « L’État chez lui, l’Église chez elle » (Victor Hugo). La « Vierge » ne l’est sûrement pas du péché d’orgueil, de prétention présomptueuse et d’illégalité.
Que les deux Maires concernés se le tiennent bien pour dit : ils devront rendre compte de l’utilisation des fonds publics pour des actions illégales et qu’ils savaient illégales. Il faudra six décisions de Justice pour leur faire respecter la loi, et ce sont les mêmes qui protestent régulièrement que « les sauvageons islamistes en banlieue » ne respectent pas les lois et qu’il faut les punir sévèrement. Qui leur donne le mauvais exemple ? Ils seront donc punis aussi à la hauteur de ce qu’ils demandent pour les autres.
L’article de Valeurs actuelles du pétainisme est un bréviaire de la haine contre la Libre Pensée, il n’y a rien de nouveau dans leur bêtise crasse, sauf la fin : « Loin de leurs considérations cathophobes, les militants de la Libre Pensée ont profité du week-end de Pâques pour s’accorder une pause dans le militantisme. Merci les cathos ? »
Il est des condamnations qui sont des décorations, même si nous n’avons jamais confondu les crachats avec les décorations, mais là, on atteint un sommet. Le plumitif n’est pas simplement haineux, il est aussi inculte (cela va souvent de pair). Il ne s’est pas inquiété de savoir si son propos avant quelque apparence de réalité. Il lui aurait suffi alors de visiter le site internet de la Libre Pensée pour lire cette information publiée le 9 avril 2023, soit une semaine avant la publication de son « poulet » (dans les deux sens du terme).
Ce week-end là, la Libre Pensée a organisé sur le plan international une Conférence pour l’abrogation des Concordats et des privilèges des Églises, a réérigé la statue du Chevalier de la Barre devant la Basilique dite du « Sacré-Cœur de Jésus », et fait partout, à Paris comme en province, une centaine de banquets « gras » contre les interdits religieux.
Et cela serait un week end de repos ? A croire que le plumitif besogneux et ignorant a fait sienne la devise « Arbeit macht frei ». Chassez le naturel, il revient au galop. Ce n’est guère glorieux pour un « hebdomadaire d‘Informations ». Si tout le reste est à l‘avenant, ne lui demandez pas votre chemin, vous êtes sûrs de vous perdre.
Pour finir, nous leur dédions et livrons à leur réflexion cet anonyme quatrain consacré aux sculptures de la fontaine murale Saint-Michel à Paris inaugurée en 1860 et objet de nombreuses critiques :
« Dans ce monument exécrable,
On ne voit ni talent ni goût,
Le Diable ne vaut rien du tout ;
Saint Michel ne vaut pas le Diable. »
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Dans le genre « Bas du Front », il y a de la concurrence à Valeurs actuelles du pétainisme. C’est ainsi que l’ineffable et inévitable Gilles-William Goldnadel, sa "judéité" en bandoulière pour mieux dédouaner l’extrême-droite de son passé honteux et criminel, s’en prend aussi à la Ligue des Droits de l’Homme. Il aboie ainsi : « Obsédée par le soutien à l’immigration, elle va attaquer quatre fois mon client et ami Robert Ménard, maire de Béziers, et se cassera quatre fois les dents en référé. En laïcarde à géométrie variable plus obsédée par les crèches que par le voile, elle diligente vainement en 2016 un procès contre le Noël à Beaucaire (Gard). »
Nous avions déjà signalé que ce « fin juriste » confondait la loi de 1901 et celle de 1905, et qu’il ne voyait, tout éperdu pour son nouvel amour pour l’Église catholique, dans cette dernière qu’une Séparation DE l’Église et non DES Églises et de l’État. Pour lui donc, dans son apostasie du Judaïsme et sa conversion au Catholicisme le plus intransigeant, l’Église catholique est la seule Église qui vaille, les autres n’existent pas. Torquemada, sors de ce corps !
On craint quelque peu pour « ses clients et amis », dont il doit défendre les intérêts. En 2018, le Tribunal administratif a condamné une première fois la crèche à Beaucaire. La crèche de Noël a été ensuite définitivement interdite à la mairie de Beaucaire. Le Conseil d’État a confirmé mercredi 16 novembre 2022 l'interdiction d'installer la crèche de Noël à l'intérieur de la mairie de Beaucaire (Gard).
Le maire RN de Beaucaire a fait le matamore ensuite en affirmant qu’il remettrait une crèche catholique au prochain Noël. Même s’il est normal de faire le Tartarin si près de Tarascon, il commettra un acte illégal. Mais il aura un défenseur en GWG, qui se fera un plaisir de défendre un hors-la-loi. Avec sa « connaissance » du Droit, nous lui souhaitons le meilleur pour l’outlaw.
Par ailleurs, à trop fréquenter l’Église catholique, il commence à avoir des visions et des apparitions et il se brouille l’écoute à propos de Robert Ménard. Il voit des victoires juridiques de celui-ci, là où il y a des défaites consommées. Les recours sur le fond ont été tous gagnés : crèches 2014 (LDH), 2016 (Libre Pensée et LDH), 2020 en appel (LP), sauf malheureusement 2019 à cause de questions de procédure. Donc cela fait six condamnations pour Ménard (3 en référé, 3 sur le fond) : crèches 2014 (appel fond LDH), 2016 (TA fond LP et LDH), 2017 et 2018 (référé Préfet), 2020 (Appel LP) et 2022 (LDH référé).
Et pour fermer le ban, la Cour d’Appel de Toulouse en date du 16 mars 2023 vient de statuer :
« Article 1er : Le jugement n° 2102014, 2102024 du 20 septembre 2022 du Tribunal administratif de Montpellier est annulé.
Article 2 : La décision de la commune de Béziers d’installer une crèche de Noël en décembre 2020, ainsi que les décisions implicites de rejet des recours gracieux de l’association Groupe de la Libre Pensée de Béziers et environ et de M. B. et M. G. sont annulées.
Article 3 : La commune de Béziers versera une somme de 1 500 euros à l’association Groupe de la Libre Pensée de Béziers et environs, M. B. et M. G.
Article 4 : Les conclusions de la commune de Béziers au titre de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative et du droit de plaidoirie sont rejetées. »
Gilles-William Goldnadel annonçait Austerlitz, il ne connut que Waterloo.
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Autre agité du Bocage, c’est même un produit bio. Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon se lamente et pleure dans le Figaro du 12 avril 2023 : « Le Conseil d’État aura pris son temps. Et choisi son moment. Pour rendre son arrêt. Pour terrasser le dragon. Le vendredi saint. C’est une coïncidence mais elle est symbolique. La statue de saint Michel doit être déboulonnée.
Personne n’oserait déboulonner le Conseil d’État. Pour la statue, les choses sont plus simples. Le prévôt du Paradis n’avait rien à faire là. Il faut rendre la place aux trottinettes. Le saint patron des parachutistes a perdu la bataille contre le sacro-saint «état de droit», qui pèse des œufs de mouche dans des balances de toiles d’araignées, pendant que la cité s’effondre. La portée métaphorique de cet apologue donne un signal faible - un de plus, sur le naufrage de nos affections. C’est la défaite des âmes simples, la défaite du petit peuple, attaché à sa statue, la défaite d’un imaginaire hors d’âge contre l’arsenal glaçant des principes qui appellent à broyer le dépôt millénaire.
C’est le suicide assisté d’une nation aux murs porteurs chancelants, descellés, où la loi devient un instrument qui sert à tuer les âmes, les corps, les images et piétés populaires. Nous sommes là face à un nouveau dragon : l’état de droit. C’est lui qui désengendre et qui désaffilie. C’est le même état de droit dont a profité un migrant illégal pour brûler une cathédrale, à Nantes, puis pour assassiner un prêtre à Saint-Laurent-sur-Sèvre. C’est le même état de droit qui désarme nos pouvoirs publics lorsque la police arrête les black-blocs et que la justice les relâche. C’est la même balance, mue par les mêmes ardeurs normatives de nos cinq cours suprêmes qui impose cet état de non-droit, et remplace nos statues par des idoles. Où était l’état de droit à Stains, lorsque le Conseil municipal a donné à une rue de la ville le nom de Fatima, la femme du prophète Mahomet ? Et quand un criminel récidiviste, Jean-Marc Rouillan, a été invité à pérorer à l’université de Bordeaux, là où Mme Agacinski a été interdite de chaire ? »
Visiblement, il n’est pas descendu de son cheval depuis 732 à Poitiers : Sus aux Sarrazins !
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Vallseur actuel
On ne peut décemment pas terminer ce Billet sur les « Pue-la-Haine » sans parler de Manuel Valls, celui qui a tout renié et tout dénoncé. Une vraie réclame publicitaire pour les Kommandanturs.
La Dépêche du 14 avril 2023 nous informe : « L'ancien Premier ministre et ministre de l'Intérieur a apporté son soutien à l'actuel occupant de la Place Beauvau, qui s'est récemment interrogé sur les subventions versées par l'État à la Ligue des Droits de l'Homme, suscitant de vives réactions parmi les politiques de gauche.
Voilà un soutien auquel Gérald Darmanin ne s'attendait peut-être pas. Interrogé par nos confrères du Figaro, Manuel Valls a déclaré être d'accord avec l'actuel ministre de l'Intérieur dans sa remise en question des subventions versées à la Ligue des Droits de l'Homme. L'association a, il y a quelques semaines, publiquement mis en cause le ministère de l'Intérieur suite aux affrontements de Sainte-Soline entre manifestants et forces de l'ordre, en diffusant l'enregistrement d'une conversation censée établir l'entrave des secours par les pouvoirs publics. »
Dans l’ignominie, rien ne peut arrêter Manuel Valls. On apprend ainsi par Le Monde du 13 avril 2023 : « A la soirée de « Valeurs actuelles », Manuel Valls s’inquiète du « risque civilisationnel » devant le gratin de l’extrême-droite. Réunies dans un événement organisé, jeudi à Paris, par le magazine réactionnaire, 3 500 personnes sont venues écouter la droite dans toute sa diversité s’inquiéter d’une France « en train de disparaître »… pour écouter Geoffroy Lejeune, médiatique directeur de la rédaction du magazine, chatouiller une guitare, et le Président du Rassemblement national, Jordan Bardella, parler d’intelligence artificielle. A 35 euros l’entrée, le modèle économique est solide. Cela commence par une salle hilare au récit de l’expulsion violente de militantes féministes par les vigiles, quatre ans plus tôt ; et se termine avec un activiste identitaire servant des sandwiches, dans un stand qui met à l’honneur les spécialités d’Anjou.
Dans les couloirs, on ne croise pas uniquement Jean-Eudes Gannat, ce militant angevin dont le collectif fut dissous pour violences, et dont Valeurs actuelles s’est attaché les services charcutiers. Il y a aussi des grappes de députés du Rassemblement national (RN), venus faire la claque pour le Président Bardella ; nombre d’artisans de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour ; les vedettes de CNews ; la pasionaria identitaire et masculiniste Thaïs d’Escufon ; le dessinateur réactionnaire Marsault ; et Manuel Valls.
L’ancien Premier ministre socialiste monte sur scène pour un échange avec le député européen François-Xavier Bellamy, vice-Président des Républicains. Un journaliste de Valeurs actuelles pose l’ambiance et cette première question : « Craignez-vous que notre civilisation ne soit en train de s’effondrer ? » M. Bellamy a bien peur que la réponse soit « oui ». « Tout ce à quoi nous tenons est en train de disparaître sous nos yeux», lance-t-il sous les vivats – il y a en tribune tout ce que Paris compte de jeunes réactionnaires.
Manuel Valls est à peine plus rassuré : « Bien sûr, il y a un risque civilisationnel (…) Avant tout programme politique, avant toute candidature qui l’incarne, il faut penser à défendre cette civilisation, cette culture et cette identité. » Si on l’ignorait encore, le socialiste converti au macronisme « croit de plus en plus au dépassement des différences politiques telles qu’elles existaient avant ». Il décrochera quelques applaudissements pour avoir vilipendé « le wokisme » et fustigé « la gauche [qui] a sa responsabilité pour ce qui s’est passé à l’école ». »
Décidément, Manuel Valls doit avoir bien faim pour aller se commettre dans un show dînatoire d’un hebdomadaire qu’il vilipendait hier. Valeurs actuelles du pétainisme nous le rappelle dans le passé : « Si Valeurs Actuelles n'est plus en odeur de sainteté au Front national à la suite de l'interview de Nicolas Sarkozy au mois d'août, force est de constater qu'il devient très populaire au parti Les Républicains. Enfin, surtout chez Nadine Morano.
Ce lundi 31 août, l'eurodéputée a défendu l'hebdomadaire après la charge de Manuel Valls à l'encontre du journal et de Nicolas Sarkozy lors de son discours de clôture des universités d'été du PS. Le 30 août, à la tribune et face aux militants socialistes (dont certains étaient bourrés la veille, dixit Le Guen), le Premier ministre disait ceci : « Alors que le gouvernement de coalition allemand combat l’extrême-droite, la droite française, elle, court derrière le Front national, donne des interviews à Valeurs actuelles, perd ses repères, perd ses valeurs. »
On espère qu’en plus de la charcuterie, l’hebdomadaire d’extrême-droite a fourni les cuvettes, tant tout cela est à vomir.
Christian Eyschen