Mais il y en a un de particulièrement malhonnête, c’est de comparer la « Brigade Volodymyr Zelensky » avec les Brigades internationales durant la Révolution espagnole. Certains dont les aïeux en politique ont étranglé la Révolution et la République espagnole, en fournissant des armes aux Franquistes ou en refusant d’en fournir aux révolutionnaires en décrétant la non-intervention pour les combattants républicains, veulent nous rejouer la Guerre d’Espagne pour pas cher et sans qu’ils versent la moindre goutte de leur précieux sang. Celui des autres doit largement suffire pour leurs appétits médiatiques, économiques et politiques. Il coule à flot.
Rappelons un fait incontestable, les Brigadistes internationalistes ont volé au secours de leurs camarades espagnols qui se battaient dans une révolution sociale et politique pour changer le monde et barrer la route au fascisme.
Elle est où la Révolution sociale en Ukraine ?
Certainement pas dans le combat des oligarques des deux camps pour avoir le maximum de profits et de privilèges. S’il y avait des Brigadistes internationalistes comme en 1937, ils diraient avec les véritables pacifistes internationalistes :
Ni OTAN, ni Poutine. À Bas la Guerre !
Pour le reste, rappelons-le vieil adage botulien : « Quand la chemise blanche apparait sur l’écran, les bombes tombent, les peuples sont massacrés et les cimetières fleurissent ».
Marx disait que quand l’Histoire se répétait, la deuxième fois c’était souvent une farce. Si la situation n’était pas aussi dramatique, on pourrait dire que c’est pour cela que l’on voit un « comique » aux manettes à Kiev et un clown bien triste et sinistre à Moscou.
L’Histoire a parfois des retournements inattendus. Le paradoxe est que Poutine qui nie l’existence de l’Ukraine comme un peuple et une culture différente de ceux de la Russie pourrait être l’accoucheur d’une véritable nation ukrainienne. Rappelons-nous que c’est la Guerre de 1914-1918 qui a « créé» de fait le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie comme authentiques nations.
L’Histoire ne repasse jamais les mêmes plats, mais l’ironie n’y est jamais absente.
Christian Eyschen