lien-social

Abonné·e de Mediapart

110 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 janvier 2021

lien-social

Abonné·e de Mediapart

Peut-on aimer l’enfant que l’on accompagne ?

C'est là une question qui a toujours animé le travail social : quelle est la place de la dimension affective dans les relations qui se tissent entre les professionnels et les personnes (mineures ou majeures) dont ils assurent le suivi ? Lien Social réouvre le débat.

lien-social

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En 1932, l’éthologue viennois Konrad Lorenz constata qu’en étant présent à l’éclosion d’un œuf d’oie cendrée, l’oison l’identifiait à sa mère. Il en retira un concept : celui de l’empreinte.

En 1958, l’éthologiste américain Harry Harlow constata que, placés devant deux morceaux de grillage (l’un doté d’une fourrure et l’autre d’un biberon) des bébés macaques choisissaient le contact doux plutôt que la nourriture. En naquit une théorie : celle de l’attachement.

La même année le psychanalyste anglais John Bowlby démontra que le bébé, puis l’enfant, crée un lien d’attachement avec l’adulte qui se montre sensible et attentionné envers lui. Il conçut une échelle du mesurant le degré de sécurité induite qui s’avérait déterminante pour le développement et la personnalité ultérieurs. Ces adultes sont dans 99 % des cas, les parents et les membres de la famille élargie. L’entourage fréquenté peut aussi y contribuer (enseignant, entraîneur sportif, prof d’école de musique …). Mais, en cas de carence familiale, les professionnels médicaux, sociaux ou éducatifs qui assurent une suppléance endossent eux aussi cette fonction. Et cet attachement a pour synonymes affectif, tendresse, amour.

Les travailleurs sociaux peuvent-ils, doivent-ils, au nom de leur « professionnalité » se distancier de ces émotions ou les assumer ? Le dossier du numéro 1287 de Lien Social aborde cette question à travers son dossier, ses rubriques « paroles de métier » et « espace du lecteur », ainsi que ses critiques de livres. A chacun de faire son opinion.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.