Situé sur le parvis des Droits de l’Homme, le mémorial fait partie du Palais de Chaillot qui est un monument historique classé et dont l’occupation est soumise à l’avis favorable de la conservatrice et à l’autorisation de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. La déclaration de notre rassemblement a été ainsi transférée par la préfecture à la Conservation du Palais de Chaillot qui nous a confirmé que la nature de celui-ci correspondait au cahier des charges d’exploitation qui prévoit une occupation « de droit » gratuite pour les manifestations liées aux droits de l’Homme.
Cependant, au titre de ce même cahier des charges, la Conservation nous a rappelé que pour pouvoir émettre un avis favorable à la tenue de cette commémoration revendicative, une attestation d’assurance couvrant les dommages sur monument historique à hauteur de 10 millions € était exigée.
Une exigence qui ne tient aucun compte de la difficulté pour les personnes physiques, hors statut d’association, d’y satisfaire et à laquelle aucun des assureurs que nous avons contactés n’a accepté de donner suite.
A défaut de pouvoir satisfaire à cette exigence, nous tenons à souligner l’absurdité de cette situation qui aboutit à empêcher la tenue d’une commémoration dédiée aux victimes et aux survivantEs de l’institutionnalisation, initiée par des militantEs handicapés sur le lieu de mémoire qui leur est dédié.
Nous nous retrouverons donc à 16h en bas des marches du parvis, à quelques dizaines de mètres du mémorial de « L’Hécatombe des fous », qui restera le produit et lieu du récit dominant que seuls les pouvoirs publics et les associations gestionnaires peuvent investir.
Collectif de militantEs handicapéEs pour la désinstitutionnalisation
Pour consulter notre premier communiqué de presse relatif au rassemblement du 1er mars, cliquez à travers ce lien : https://blogs.mediapart.fr/lili-guigueno/blog/270225/disability-day-mourning-reconnaitre-les-victimes-de-linstitutionnalisation