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Billet de blog 22 avril 2012

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Un long dimanche de fiançailles...*

 « Il pleut, comme minutieusement, à petit bruit et peu à peu, sur le jardin frais et dormant... » Henri de RégnierQue faire lors d'un long dimanche de fiançailles entre un peuple et son futur président ? Laisser tomber la pluie, en rêvant d'avenirs radieux ? Ou prendre son parapluie, et le chemin des urnes, pour hâter les noces ?

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« Il pleut, comme minutieusement, à petit bruit et peu à peu, sur le jardin frais et dormant... » Henri de Régnier

Que faire lors d'un long dimanche de fiançailles entre un peuple et son futur président ? Laisser tomber la pluie, en rêvant d'avenirs radieux ? Ou prendre son parapluie, et le chemin des urnes, pour hâter les noces ?

Mariage pluvieux, mariage heureux !

Hâtons donc les retrouvailles d'un peuple avec son histoire, un peuple impétueux et contestataire qui avait cessé de croire en lui-même, en sa volonté et en sa force.

Le story-telling a trouvé sa limite. Et, qui a trop bu au calice de la manipulation, n'en accepte plus une goutte quand on lui représente la coupe.

Votons, citoyens, librement, pour ce que nous voulons.

Non à l'abstention.

Non à la soumission.

Oui à ...

* Le titre s'inspire de celui du film "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet, lui-même reprenant le titre éponyme du livre de Sébastien Japrisot. cf Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_long_dimanche_de_fian%C3%A7ailles_%28film%29

Et le poème de Henri de Régnier : 

Le jardin mouillé

La croisée est ouverte; il pleut
Comme minutieusement,
A petit bruit et peu à peu,
Sur le jardin frais et dormant,

Feuille à feuille, la pluie éveille
L'arbre poudreux qu'elle verdit;
Au mur, on dirait que la treille
S'étire d'un geste engourdi.

L'herbe frémit, le gravier tiède
Crépite et l'on croirait là-bas
Entendre sur le sable et l'herbe
Comme d'imperceptibles pas.

Le jardin chuchote et tressaille,
Furtif et confidentiel;
L'averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel.

Il pleut, et, les yeux clos, j'écoute,
De toute sa pluie à la fois,
Le jardin mouillé qui s'égoutte
Dans l'ombre que j'ai faite en moi.

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