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Il ne vous aura pas échapper que, dimanche 23 avril, aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle. Bon, je suis comme vous, j'en ai marre de n'entendre parler depuis des mois que de pronostics, de sondages, d'affaires, de vote utile, etc. Fort peu de programmes d'ailleurs, mais est-ce si étonnant, quand certains hommes politiques ont poussé loin l'art de cacher leurs véritables intentions sous un attractif habit d'illusion ou de confusion ?
Donc, ras-le-bol, c'est vrai. J'ai envie de dire « Pouce, on arrête ! » et d' aller me promener dans la nature pour me gorger de soleil et d'odeur d'herbe fraîche.
Mais non, j'ai un sens aigu de l'urgence démocratique du moment. Le choix qui s'offre aux français est décisif, et ce, encore plus que d'habitude, dès le premier tour.
Dès l'issue du scrutin de dimanche, on saura qui va être au second tour. Et, très vraisemblablement, on va savoir du coup qui va gagner les élections. En effet, si les évaluations des intentions de vote au premier tour laissent une grande incertitude quant au résultat, il n'en est pas de même pour le scrutin du 7 mai. Sans rentrer dans les détails, on peut dire que les évaluations des différences entre deux candidats finalistes, dans toutes les configurations possible entre les quatre principaux prétendants au deuxième tour, sont aux alentours de 20 %. Le challenger du deuxième tour, quel qu'il soit, risque d'avoir énormément de mal à rattraper un tel retard.
On peut aller sur le site Wikipedia, sur la page listant les sondages de cette élection (qui s'arrêtent le 21 avril), pour voir si son candidat a des chances de remporter l'élection s'il est qualifié au premier tour. Vous constaterez que les résultats de ces enquêtes sont sans ambiguïté. Et exactement l'inverse de ce qui est sous-entendu dans nombre de médias depuis des mois : une grande peur a été instillée, qui conduit certains citoyens à penser qu'ils doivent renoncer à voter pour leur candidat, pour éviter un grand danger, dont certain champion saurait seul nous protéger... Je rappelle que mettre en avant ce type de risque sert surtout à conduire les électeurs à voter pour des candidats qu'ils veulent moins, en ôtant des chances à ceux qu'il veulent vraiment. C'est tragique !
Donc votez, pour ces élections, comme pour les suivantes, et votez pour le candidat que vous souhaitez pour diriger votre pays. C'est tout, et c'est déjà beaucoup. C'est juste la démocratie !