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Billet de blog 27 février 2011

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A mes amis qui se déchirent, pour rien...

Voila, nous en sommes apparemment, puisque je suis la chose de très loin, à la phase où des rédacteurs s'étant fait agresser sur des fils, ou témoins d'agressions, en appellent à notre référent, le responsable du site, Edwy Plenel lui-même, pour qu'il mette un peu d'ordre dans ce marigot. Cet état de crise s'accompagnant de départs annoncés de blogueurs actifs et intéressants, comme cela s'est déjà produit dans le passé.Je sais qu'il y a des provocateurs du web : ils zonent, ici comme ailleurs, postant systématiquement et répétitivement la petite réflexion personnelle

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Voila, nous en sommes apparemment, puisque je suis la chose de très loin, à la phase où des rédacteurs s'étant fait agresser sur des fils, ou témoins d'agressions, en appellent à notre référent, le responsable du site, Edwy Plenel lui-même, pour qu'il mette un peu d'ordre dans ce marigot. Cet état de crise s'accompagnant de départs annoncés de blogueurs actifs et intéressants, comme cela s'est déjà produit dans le passé.

Je sais qu'il y a des provocateurs du web : ils zonent, ici comme ailleurs, postant systématiquement et répétitivement la petite réflexion personnelle qui va hérisser celui auquel elle est destinée, ou inventant une pseudo-proximité à laquelle on ne sait comment échapper, ou lançant des billets délibérément polémiques à propos desquels on se dit qu'on ne peut vraiment pas laisser dire ça, etc. Ici, comme ailleurs. Bénévolement, naïvement, par malice ou stratégiquement.

Quelle est la conduire à tenir devant une provocation sur un fil ? Rien, le silence, l'absence, le clic salvateur qui va vous permettre de vous occuper de sujets autrement plus intéressants que "Untel qui a dit que...". La simple réponse, le moindre commentaire à une provocation écrite renforce, et légitime, l'attaque sournoise du provocateur. Qui s'excuse s'accuse, mais qui contre-attaque se met en position de faiblesse : l'agression en retour est une victoire pour le provocateur dont la bassesse de l'attaque serait restée évidente si elle n'avait pas été suivie de commentaire. On le sait, vis à vis des pervers narcissiques, la meilleure des défenses, c'est l'indifférence. Cela peut s'étendre à tous les manipulateurs.

Oui, mais vous allez me rétorquer "On ne peut pas laisser dire "çà" !", ce "ça" étant variable mais atteignant chez l'abonné concerné le seuil de l'insupportable.

Dans ce cas, deux solutions, et seulement deux : soit le commentaire "qu'on ne peut pas laisser dire" est une diffamation ou une insulte, ou une incitation à la haine, ou au racisme, ou à l'antisémitisme, etc. La conduite à tenir me semble être de prévenir en privé l'auteur, en l'avertissant que s'il ne retire pas tout de suite son texte insultant, vous allez en informer qui de droit. Ce que vous faites s'il n'obtempère pas grâce au bouton "alerter".

Ou alors, deuxième cas de figure, vous n'êtes pas du tout, mais alors pas du tout d'accord avec ce que l'autre a écrit, mais ce n'est pas diffamant, ni une insulte, etc. Alors, là, si, bien sûr, on peut le laisser dire, et c'est même nécessaire que toutes les opinions puissent s'exprimer. Il serait un peu fort que nous soyons tous d'accord ici ! Un peu fort et très inquiétant... Mais on n'est pas obligé de parler à tout le monde, ni de lire tout le monde. Je me souviens avoir lu une interview de Jane Fonda, où elle remerciait son père de lui avoir enseigné que dans toute situation, on peut toujours se lever, tourner la tête, et partir. Sur le Net, c'est plus simple : on clique, et basta...

Alors, de grâce, par souci du maintien de cette chance que nous avons de pouvoir écrire sur ce média libre et de qualité, ne nous perdons pas dans des joutes inutiles. Gardons nos forces pour de véritables combats qui en valent la peine, et essayons de transformer le stress que nous ressentons, ou la peine que peut nous faire la constatation de l'évolution de notre société, en quelque chose de constructif, ou de créatif. Une indignation, ou une vraie révolte, ou des vers, pourquoi pas...

Ne provoquons pas une censure en abusant de notre liberté d'expression.

Et pensons au lecteur : est-ce qu'on le respecte quand on se lance à la tête des noms d'oiseaux ?

Voila, désolée de mon positionnement extérieur qui va paraitre à certains surplombant : tant pis. Un billet avait déjà tenté sur question il y a à peu prés deux ans, billet qui avait abouti, pour moi, à comprendre deux choses : le côté incontournable de l'attitude à promouvoir "Don't feed the troll" et la nécessité de tenir compte de la Nétiquette (cf article de Google) dont le principe de base est "Ne pas écrire sur le Net des choses que l'on ne dirait pas à quelqu'un qui serait en face de nous". Simple et efficace.

Bonsoir à tous !

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