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Ce chef-d'œuvre a aujourd'hui 40 ans. À mon sens le plus grand film sur la jeunesse, forcément tragique, forcément à fleur de peau et forcément sublime, l'inoubliable chef-d'œuvre de 1983 de Coppola, The Outsiders (qui forme un diptyque avec Rusty James que Coppola a réalisé la même année), avec entre autres Matt Dillon, Ralph Macchio, Patrick Swayze et même Tom Cruise, tous à leurs tout débuts.
Une couleur favorite tout au long de cette fresque tragique, celle de l'aube. Et un poème comme emblème, l'un des plus beaux textes jamais écrits en langue anglaise, le très bref et immortel poème de Robert Frost, « Nothing gold can stay ».
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« Nature's first green is gold,
Her hardest hue to hold.
Her early leaf's a flower;
But only so an hour.
Then leaf subsides to leaf.
So Eden sank to grief,
So dawn goes down to day.
Nothing gold can stay. »
« Le vert premier de la Nature est l'or.
Teinte qui tôt se détériore.
Sa prime feuille est une fleur
qui n'est telle que pour une heure.
Puis, la feuille en feuille rechute enfin,
Tel que l'Eden sombra en chagrin.
Tel qu'en jour se dégrade l'aurore .
Rien ne peut rester d'or. »
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Je n'ai jamais pu résister à la beauté intense de ce film et à tout ce qu'il porte. Je l'ai revu dernièrement, toujours aussi bouleversé par tant de beauté, d'équilibre et de force.
La bande originale est signée par Carmine Coppola, qui est le propre père de Francis Ford Coppola (c'est également lui qui a signé les bandes originales de la trilogie du Parrain et d'Apocalypse now). Et notamment cette chanson sublimissime immortalisée par Stevie Wonder (qui en a écrit les paroles) et fondée sur une sorte de variation à partir du poème de Frost : « Stay Gold », dont voici une version mieux audible et complète :
Je crois que c'est une loi du genre : les plus grands films sont souvent les plus tristes. Mais ce film est porteur d'une singularité dont je peux dire sans me tromper qu'elle me constitue, depuis que je l'ai vu. The Outsiders fait immanquablement partie de la short list de mes 18 films préférés ou plus exactement vénérés.