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Voilà quelques mois de cela, Erato sortait un magnifique et indispensable coffret de 21 cd retraçant la carrière époustouflante du plus éminent violoncelliste français du XXe siècle, avec Pierre Fournier, Paul Tortelier et André Navarra (qui fut son professeur au CNSM) : Frédéric Lodéon, qui, bien avant sa deuxième carrière d'homme de radio et de transmetteur hors pair, fut cette étoile du violoncelle, à ce jour seul lauréat français du Concours Rostropovitch. Il faudrait bien du temps pour dire les raisons, nombreuses, qui font de Lodéon ce musicien incomparable, à la sonorité chaleureuse et au jeu ample reconnaissable à quelques notes.
Dans Haydn, dans Fauré, dans Schumann, dans Saint-Saëns et j'en passe, les enregistrements de Frédéric Lodéon appartiennent déjà à la légende des grands interprètes internationaux, et on n'oublie pas qu'avec ses comparses Augustin Dumay et Jean-Philippe Collard, il a formé dans les années 70 et 80 une sorte de trio de musiciens qui ont su placer la barre très haut pour la musique en France, à la faveur notamment de disques mémorables et j'ose le dire, immortels.
Je rappelle (non sans fierté) que même s'il est né à Paris, Frédéric Lodéon est d'origine martiniquaise (ses deux grands-pères, Émile Lodéon et Paul Symphor, furent sénateurs de la Martinique). Redécouvrir aujourd'hui à la faveur de ce coffret irremplaçable et excellemment conçu (« Frédéric Lodéon le Flamboyant », Warner Classics / Erato) la carrière fulgurante et les enregistrements fabuleux de cet immense violoncelliste est un délice. Retrouvez sur cette page de France Musique une sélection des nombreuses émissions et hommages qui ont été faits cette année autour de la carrière de Lodéon, notamment à l'occasion de son 70e anniversaire, en janvier dernier. Je rappelle par ailleurs que la plupart des « Carrefour de Lodéon » sont toujours en archives sur le site de France Musique. Je signale aussi (parmi de très nombreux liens), ce portrait par Cécile Baquey sur l'un des sites de France Télévisions.
Et pour le plaisir comme dirait le poète, ces concertos de Boccherini par Frédéric Lodéon accompagné par le Bournemouth Sinfonietta Orchestra et l'Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Theodor Guschlbauer et Armin Jordan