1) La bataille d’Alep et ses horreurs s’est déroulée dans des conditions différentes de ce qu’on a pu lire dans la presse française, comme l’a relevé Yves Calvi dans deux émissions ou un panel d’expert a proposé une lecture de la situation bien plus nuancée, cf article du Nouvel Obs « le courage d’Yves Calvi »
2) Une étude du prestigieux MIT publié en 2013 met en doute la responsabilité du régime syrien dans les attaques au gaz sarin de 2013.
3) La bataille en cours à Mosul ressemble beaucoup à ce qui a pu se passer à Alep-Est, et le bombardement des forces de la coalition qui a causé la mort de plus de 200 civils le 17 mars a été reconnu par le pentagone. Les causes évoquées sont celles de l’utilisation de bouclier humain par les combattants de Daech, ou la proximité d’un dépôt de carburant ou de munition…
4) Des explications similaires sont fournies par la Russie et la Syrie pour expliquer la mort de 87 civils lors du bombardement des positions rebelles qui aurait touché, selon la Syrie, un stock d’arme chimique.
5) Le pentagone et la CIA avait manipulé les informations présentées à l’ONU pour justifier d’une intervention en Iraq sous faux soupçons de présence d’armes de destruction massive, qui n’ont jamais été retrouvées.
6) La différence de traitement médiatique des conflits au Yémen (où l’Arabie Saoudite, allié de la France, bombarde les populations sans discernement) et en Iraq (où la France et la coalition tuent des civils par erreur) fait penser à de la propagande de guerre.
7) Pour l’instant, aucune enquête, preuve tangible ou information de source indépendante permet de confirmer la (probable) implication de Bachar dans l’attaque Chimique. Les preuves reposent sur des témoignages de médecins vivant dans la région rebelle et étant engagés aux côtés des forces islamistes qui contrôlent la région. http://www.truthdig.com/report/page2/trumps_wag_the_dog
8) En partant du principe que Bachar Al Assad est bien responsable, il ne faut pas oublier qu’aucune intervention militaire dans un pays souverain ou en guerre civil n’a jamais permis une sortir de crise. Le fiasco total de la Lybie, devenu zone de non droit, vivier du Djihadisme (en homme, en armes et en pétrole) a conduit à une intervention en catastrophe de l’armée Française au Mali pour combattre ceux qu’on avait armé face à Khadafi. Les intervnetions en Iraq et Afghanistan sont des désastres complets, et pourtant la majorité de la classe politique française appel à l’action militaire en Syrie. http://www.truthdig.com/report/item/the_pandoras_box_of_war_20170407
9) Le risque d’escalade militaire allant jusqu’au conflit nucléaire avec la Russie inquiète de nombreux spécialistes, comme cet ancien chef de la diplomatie d’Obama qui signe une colonne alarmante dans le Washington post
10) La France n’a aucun intérêt à s’engager auprès des USA, alors que leur intervention en Syrie augmente le risque terroriste en France et risque d’entrainer le pays dans un conflit avec la Russie.
Retrouvez une analyse approfondie des causes, implications diverses et prise de position des candidats à la présidentielle dans cet article sur la crise Syrienne.