ANALYSE: Cela va à l’encontre de l’argument présenté dans les médias depuis un mois et marque la reconnaissance implicite que ces décisions budgétaires ne sont que des « cadeaux » aux plus riches sans AUCUN effet tangible sur l’économie et l’emploi.
Comment ? Le ministère des Finances a fourni les chiffres issus de ses propres modèles économiques au Sénat : sur dix ans, les baisses d’impôts couteront au minimum 50 milliards d’euros, et vont créer 0,05 % de croissance par an et 50 000 emplois sur vingt ans, soit 2 millions d’euros par emplois créés (ce qui est 5 fois plus que le CICE et 120 fois plus que le cout des emplois aidés).
Mais il y a mieux, Bercy estime que 45 % de ces baisses d’impôts iront au 1 % les plus riches, et que les 100 premières fortunes vont gagner un demi-million d’euros de baisse d’impôt PAR AN. Non seulement ces chiffres fournis par Bercy confirment la disproportion de la répartition des baisses d’impôts, mais en plus ils confirment que le gouvernement lui-même ne croit pas à leurs effets positifs sur l’économie !
Pour terminer, rappelons que le FMI, par la voix de sa présidente Christine Lagarde, a déclaré que les baisses d’impôts sur les riches allaient avoir un effet négatif sur la croissance. Et qu’un économiste français de l’université de Berkley (USA) estime, à partir des publications scientifiques récentes, que la Flat Tax coutera non pas 1,5 milliard par an (chiffre officiel de Bercy) mais 10 à 15 fois plus, conformément au modèle finlandais. Ces conclusions ont été publiées par le journal Le Monde.
Sources:
Le Monde: http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/25/la-flat-tax-est-une-bombe-a-retardement-pour-les-finances-publiques_5205612_3232.html
Médiapart: https://www.mediapart.fr/journal/economie/271017/impots-sur-la-fortune-et-le-capital-l-absurdite-de-la-reforme
FMI: https://www.courrierinternational.com/article/croissance-selon-le-fmi-il-faut-taxer-plus-fortement-les-riches