La relation de la France avec l'Algérie est l'objet de manipulation propre à la droite quand ce n'est pas à l'extrême droite et Emmanuel Macron y contribue. Lors de sa campagne de 2017 le candidat a déclaré que la colonisation en Algérie était un crime contre l'humanité quand aujourd'hui il dénonce la rente de la mémoire. L'homme n'est pas à un volte face près. Après avoir été reçu en Algérie en Août 2022 avec le tapis rouge par le président abdelmadjid Tebboune pour sceller la réconciliation entre les deux pays le chef de l'Etat en octobre 2024 a pris position contre l'Algérie en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Aujourd'hui le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau déclare son hostilité à l'Algérie au nom de la défense de la fierté de notre pays mis à mal par les insultes de l'Algérie pour en faire un thème de campagne dans sa conquête de la présidence de son parti le LR très proche de l'extrême droite .
Comment ne pas être choqués qu'une chaîne de radio comme France Culture participe à cette entreprise de désinformation quand dans son émission Répliques le philosophe et académicien Alain Finkielkraut aborde le sujet de l'Algérie et nous en évoquant la tuerie à Oran du 5 Juillet 1962 avec près de 300 victimes en majorité des pieds noirs en omettant de rappeler la répression sanglante des manifestations nationalistes par l'armée française du 8 mai 1945 avec ses milliers de morts. La tuerie d'Oran a conduit les Français d'Algérie à partir au nom de la valise ou du cercueil quand les massacres de Sétif à Guelmo et aux alentours ont été le prélude à la guerre d'indépendance près de 10 ans plus tard. Dans l'émission précitée le philosophe et académicien dénonce avec véhémence la condamnation et l'emprisonnement de l'écrivain algérien Boualem Sansal au nom de la défense des droits de l'homme quand il laisse dans l'oubli comme l'historien Benjamin Stora les milliers de Touaregs algériens victimes des retombées radioactives de nos campagnes d'essais nucléaires au Sahara de 1960 à 1966. Il est vrai que cet homme de radio très écouté n'est pas à une contradiction près.
Le peuple algérien est toujours dans l'attente de la reconnaissance par le chef de l'Etat de la dette de la France à l'égard de ce Sahara sacrifié.