Le Pen Sarkozy déni de justice

Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sont unis en politique si ce n'est du moins  proches. Ils ne contestent pas l'Etat de droit mais récusent leurs juges. Ils ne font pas confiance dans la justice de leur pays et clament leur innocence. A la sortie du tribunal après  sa condamnation en première  instance dans l'affaire Lybienne Sarkozy a parlé  de la haine des juges à son égard jusqu'à politiser son jugement en accusant des juges rouges. Il s'est voulu la victime d'une injustice comme le capitaine Dreyfus prisonnier 4 ans à  l'île du diable. En d'autres termes tout aussi provocateur Marine Le Pen en a fait autant. A l'heure où le président Donald Trump s'en prend à  l'Etat de droit aux États-Unis comment ne pas rappeler sa récente diatribe contre les juges de son pays avec ces mots il avait toujours respecté leurs verdicts mais que ces derniers n'étaient pas bons et qu 'il fallait les remplacer et il s'y employait.

Sorti de prison après 20 jours d'incarcération ses avocats ont contesté l 'exécution provisoire de son jugement avant l'appel. D'autres ont rappelé son statut d'ancien président de la République pour l'épargner alors que ce dernier avait fait déjà l'objet de deux Poids deux mesures. Condamné définitivement dans l'affaire des écoutes  il a évité la prison avec une peine de substitution réduite au port d'un bracelet électronique limitant ses déplacements. Il en n'a pas trop souffert après que celui-ci fut prestement enlevé. L'homme a 70 ans âge qui n'est pas canonique si d'aventure il veut se représenter à l'élection présidentielle mais déjà trop vieux pour aller en prison. Sarkozy est loin de sortir de toutes ses affaires judiciaires mais dès  sa sortie de la prison il continue à parader avec la publication d'un livre témoignant de ses jours de prison. Il prépare ainsi le terrain pour susciter la compassion  de son public s'il devait y retourner