Quelque soit l'estime qu'on lui porte il n'est pas banal de rappeler que monsieur Pap Ndiaye ministre de l'Education nationale et digne héritier d'un Jean Zay à ce poste avait choisi l'école privée pour l'éducation de ses enfants. L'exemple vient de haut avec Emmanuel Macron collégien des Jésuites et dont l'épouse a enseigné dans un établissement de Jésuites. Erreur de casting ou pas le nouveau ministre de l'Education nationale monsieur Gabriel Attal est un ancien élève de l'école Alsacienne établissement privé non confessionnel. L'entourage d'Emmanuel Macron ministres ou pas peu se prévaloir dans bien des cas d'avoir reçu un enseignement relevant du privé. Ce choix se justifie avant tout par le culte de l'élitisme édicté en profession de foi dans ces établissements. L'école privée pour l'essentiel est de confession religieuse et catholique.Pourquoi ne pas rappeler que la défense de la laïcité passe par les établissements publics et que le privé reste sous l'emprise de la religion catholique.
Notre président est loin d'être un laïcard. Depuis le début de l'année à deux reprises il a rendu visite au pape François à Rome, la première protocolaire et la seconde dans un cadre privé avec son épouse Première dame de France qui a fait savoir au Saint- Père qu'elle priait tous les jours pour le rétablissement de sa santé. En septembre le pape s'invite à Marseille pour célébrer un office dans le grand stade de la ville et à cette occasion rencontrera Emmanuel Macron qui fera le déplacement. Ces trois rencontres en moins d'un an entre un président de la République Française et le chef de l'Eglise catholique romaine contreviennent au principe de neutralité que doit respecter le Chef de l'Etat selon la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'Etat. A l'époque l'objet de la loi était d'empêcher l'Eglise catholique de continuer à s'immiscer dans nos vies quotidiennes. Selon son rapporteur Aristide Briand cette loi était libérale permettant de croire ou de ne pas croire. En toute occasion l'autorité de l'Etat prévalait sur la religion et chaque croyant faisait de sa pratique un usage à caractère personnel. Plus que jamais la loi de 1905 doit-être défendue dans ses principes car elle est un rempart contre les intégristes religieux d'où qu'ils viennent.
Emmanuel Macron joue un jeu dangereux en se rapprochant de la papauté alors que la religion catholique a toujours été l'instrument de l'extrême droite avec l'action française dans les années 1930 puis le Front National après les années 1970.