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Billet de blog 8 octobre 2017

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Un jeune Président à l'épreuve du pouvoir

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Dans la prolongation des guerres coloniales, la guerre d'Algérie a fait tomber la 4ème République ouvrant la voie à la prise de pouvoir de De Gaulle avec l'instauration de la 5ème République. Premier élu de ce régime présidentiel, le général s'est démis 10 ans plus tard victime d'une crise de société. Ses successeurs ont été élus sur des considérations de politique intérieur et non pas comme ils ont pu le laisser croire  pour la défense du rang de la France sur la scène internationale. Pour son élection, Emmanuel Macron, homme neuf, a bénéficié de la disqualification du personnel politique, tant de
droite que de gauche, issu du baby-boom, car incapable d'infléchir  la montée irrésistible du chômage en l'absence d'une réponse appropriée à la désindustrialisation de notre pays même si ce n'est qu'une partie du problème. Les débuts de son mandat se présentent mal en s'attaquant à la législation du travail pour le seul bénéfice des employeurs, en invectivant les chômeurs et les laissés-pour-compte de la formation professionnelle jusqu'à les traiter de feignants,en insultant les quelques protestataires qu'ils trouvent sur sa route. Monsieur Macron serait mieux inspiré en dénonçant ces patrons du CAC 40 fossoyeurs de leurs entreprises, la liste est longue, elle a fait  chaque année l'entête de nos journaux, quittant leur fonction pour des jours heureux avec des dizaines de millions d'euros distribués à chacun sous forme de bonus, d'actions gratuites, de retraites- chapeaux et autres gains aussi mirobolants. Sa gestion de la fusion entre Alstom et Siemens ainsi que de la prise en mains des chantiers navals de St-Nazaire par le concurrent italien sous couvert d'européanisation de la grande industrie  relève plus d'un aveu de faiblesse que d'une stratégie de conquête. Sur la scène internationale, les incertitudes sur l'avenir de l'Europe reste entière. Quand à l'engagement de nos forces combattantes tel qu'assumé aujourd'hui au Mali et en Irak, il mériterait plus de transparence dans le débat démocratique occulté au nom de la prédominance de la fonction présidentielle comme chef des armées. Ce désenchantement devrait réveiller la contestation démocratique dans les rangs de la représentation parlementaire car notre président en l'état de sa prestation aura du mal à faire face aux engagements de son mandat.

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