Louis Bulidon

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Billet de blog 10 décembre 2023

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Un devoir de mémoire pour Macron

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je reviens sur un thème  déjà  abordé sur ce blog et qui me tient à  cœur. Nous sommes de moins en moins nombreux octogénaires voire nonagénaires à  avoir connu la décolonisation de l'Algérie. En novembre  prochain il y aura 70 ans que fut déclenchée la guerre d'indépendance par les Algériens qui n'étaient pas Français mais des indigènes pour la colonie française. Socialistes et Gaullistes main dans la main envoyèrent en Algérie les appelés du contingent pour leur service militaire en les engageant dans des opérations dites de maintien de l'ordre. Cette guerre d'Algérie dura 7 ans et demi et ils furent environ 12.000, le décompte exacte n'a jamais été donné à être tombés à  20 ans dans des embuscades ou des attentats. Un film " Avoir 20 ans dans les Aurès "rappelle leurs sacrifices. A partir de 1960 d'autres appelés furent envoyés dans les déserts du Sahara pour servir dans les centres d'expérimentation de l'arme atomique. On ne saura vraisemblablement jamais le nombre des victimes irradiées à  Reggane et In Ekker 

Sous la 5ème République aucun président de De Gaulle à Mitterrand le guillotineur de la prison Barberousse à  Alger ne commémorera le souvenir de ces morts non pour la France mais pour l'Algérie française ,une cause qui n'était pas la leur. Tout aussi oubliés seront les traumatismes laissés par cette guerre chez les appelés du contingent auxquelles s'ajoutent les souffrances des irradiés passés pour pertes et profils.Il faudra attendre la présidence de Jacques Chirac pour que cette mémoire soit évoquée. Jacques Chirac a combattu en Algérie comme appelé et sous lieutenant parachutiste. Une photo bien connue à  l'époque le montre tout souriant harnaché dans son parachute sur une piste d'envol. Ce président inaugurera le 5 décembre 2002 un Mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie sur le quai Branly. Jacques Chirac aurait voulu retenir cette date du 5 décembre chaque année comme le jour du souvenir pour ces jeunes appelés tombés en Algérie mais cela n'eût pas de suite. Qu'en est-il aujourd'hui lorsque notre jeune président se mobilise corps et âme à la restauration de  Notre Dame de Paris mais oublie de s'incliner chaque année devant le Mémorial du quai Branly à  Paris

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