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Billet de blog 12 mars 2024

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A la recherche du goût perdu en cuisine

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Que l'on cuisine chez soi ou que l'on s'invite dans un restaurant nos aliments ont perdu leur goût. Les bonnes tables disparaissent ou ont disparu surtout en province faute de chefs de cuisine et l'absence de saveurs des produits mis sur les marchés. Les premières asperges vertes ont fait leur apparition et aussi belles soient-elles à l'étalage n'ont pas le goût  de ce légume. Légumes et fruits ne sont plus de saisons, nos tomates insipides vendus toute l'année viennent d'Espagne et du Maroc. La belle saison venue cerises et pêches aussi alléchantes soient-elles sur les étalages n'ont aucun goût. Où est le melon de Cavaillon autrefois si fruité.

Parlons viandes,  le porc et sa salaison des porcheries industrielles de Bretagne n'a aucun goût dans la choucroute et le cassoulet si ce n'est pas dans la charcuterie. La viande de bœuf aussi labelisée soit-elle venue d'élevages comme dans le Limousin ne fait guère la différence pour le consommateur avec d'autres provenances banalisées. L'agneau épaule ou collier ne fait plus recette même  dans le couscous et ses brochettes. Mais c'est la seule viande chez le boucher avec laquelle  on peut se faire plaisir si on habite une région d'élevage du mouton en période d'agnelage. Parlons volailles, que ce soit sous la halle d'un marché parisien ou celle du bourg le plus perdu en province poulets, pintades et canards sont sans saveur. Qui parle encore du canard de Duclair des rives de Seine en aval de Rouen, ce canard dont les recettes faisaient le succès de la restauration en haute Normandie et dont on retiendra l'illustre recette du canard au sang avec sa presse. Aujourd'hui dit-on la Tour d'Argent à  Paris le met encore à  sa carte pour en réjouir sa clientèle de fins gourmets.

Que dire encore des poissons.  Le saumon de Loire migrateur a  disparu, oubliés les thoniers de Saint -Jean-de-Luz quand nous ne trouvons chez le poissonnier que du thon de la pêche  industrielle qui n'a à  son tour ni goût  ni saveur dans l'assiette. 

Mais nous dira-t-on et les sauces!  Elles aussi se font plus rares chez les cuisiniers faute de fonds de base. naturels. Heureusement il nous reste encore le vignoble et nos grands crus pour nous consoler de la disparition de nos goûteux plats cuisinés d'antan.Nous en payons le prix avec la disparition de nos fermes et de notre agriculture  traditionnelle 

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